Autolib : Delanoé offre une vitrine à l’affairiste Bolloré
Article mis en ligne le 6 décembre 2011

Autolib, ce véhicule électrique en location, démarre ce lundi 5 décembre dans la région parisienne. Bolloré et Delanoé sont les co-parrains de cette opération.

Dans la région parisienne, le problème le plus urgent concerne les transports collectifs. Toutes les lignes de RER sont saturées. La dégradation des conditions de transport, devenues de plus en plus insupportables, s’est accélérée depuis dix ans.

Fin 2012, 3 000 nouveaux véhicules devraient être mis en circulation avec 1000 stations dans Paris et 45 villes de la proche banlieue, là où le réseau de transport public est déjà le plus dense. 500 millions d’euros on été investis par la mairie de Paris et les autres communes impliquées. Les 80 000 utilisateurs nécessaires pour la rentabilité de Bolloré, c’est moins de 5% des usagers des transports collectifs. Bonjour, la priorité du service public pour tous !

Les solutions aux besoins en déplacements dans la région parisienne ne résident pas dans une augmentation des voitures individuelles , même électriques et réservées aux couches les plus aisées de la population. Depuis plusieurs années l’auto-partage, c’est à dire la location à l’heure de véhicules, existe à Paris. Mais jusqu’à présent, cela est resté confidentiel parce que trop cher.

Pour Autolib, la nouveauté et le tintamarre médiatiques tiennent au fait qu’il s’agit de véhicules électriques. On veut nous faire croire qu’il s’agit d’une solution écologique alors qu’en France l’électricité est aux trois quart d’origine nucléaire.

Mais que vient faire Bolloré, lui que l’on connaît surtout comme propriétaire de yacht pour Sarkozy ou concessionnaire du port d’Abidjan en Afrique. Ce qui intéresse cet affairiste, ce n’est bien sûr pas le transport de la population, ni même la construction de voitures, mais la production de batteries et l’exploitation des matières rares comme le lithium. C’est pourquoi Bolloré a acheté des brevets concurrents de ceux des constructeurs automobiles et commence à vouloir piller les pays d’Amérique Latine disposant de ces ressources naturelles

Le maire de Paris offre à Bolloré une vitrine pour ses batteries et surtout l’exploitation des matières rares qu’il cherche à piller. Les voitures Autolib en sont le support publicitaire. Et dire que cette opération se drape du drapeau de l’écologie : non merci !

NPA auto critique