Une nouvelle série de 4 émissions consacrées à l’économie de la construction. Casque de chantier sur la tête et marteau-piqueur dans les mains, nous allons vérifier cet adage prononcé par le maçon et député Martin Nadaud en 1850 : « Quand le bâtiment va, tout va ! » : autrement dit, la construction est-elle encore au cœur de la croissance de nos économies ? Demain, nous retracerons l’histoire tourmentée des travailleurs du BTP, l’une des mains d’œuvre les plus précaires qui soit. Mercredi, près d’un siècle après le New Deal, les politiques de grands travaux sont-elles un bon outil de relance ? Jeudi, enfin, on observera la formation des bulles spéculatives dans le secteur de l’immobilier. Mais d’abord, explorons le marché mondial du sable, une ressource de plus en plus disputée.
J’ai rencontré en Inde quelqu’un qui s’est fait battre parce qu’il s’est opposé à l’extraction de sable. Il y aurait un moyen assez simple de lutter contre ce genre de dérive : les Etats devraient regarder la provenance du sable avec une certaine traçabilité." - Pascal Peduzzi
Le marché du sable sous tension
De l’eau, du sable et du ciment, tels sont les ingrédients pour faire le béton et le parpaing. L’urbanisation galopante combinée à une raréfication de la ressource dans des lieux facilement accessibles engendrent un marché du sable particulièrement sous pression.
Une histoire au black
Le secteur du bâtiment a historiquement été associé au recours au travail dissimulé, à l’externalisation et à la pression par le bas sur les salaires. Comment expliquer ce modèle d’organisation, souvent accusé de précariser une main d’oeuvre déjà marginalisée ?
Infrastructures : les bons plans de la relance
Les grands travaux ont historiquement joué un rôle dans les économies nationales en créant de l’emploi ou encore en connectant les territoires entre eux. Quelle analyse historique et économique peut-on effectuer du rôle de ces infrastructures ?