La Chine refuse la reprise de Hummer, GM enterre son 4X4 bling-bling
Article mis en ligne le 25 février 2010

Le groupe chinois Sichuan Tengzhong Heavy Industrial Machinery a expliqué jeudi avoir dû retirer son offre de rachat des 4X4 Hummer de General Motors faute d’approbation des autorités chinoises.

Exprimant sa « déception » dans un communiqué, le groupe spécialisé dans les machines pour le secteur de la construction, des infrastructures et de l’énergie, indique « avoir été incapable d’obtenir l’aval pour la transaction des régulateurs chinois dans le temps imparti ».

« Tengzhong a travaillé sincèrement pour mener à bien cette acquisition qui aurait été une occasion formidable d’acquérir une marque mondiale à un prix intéressant » et aurait également permis à « la direction actuelle de Hummer de s’orienter vers des véhicules plus verts », ajoute l’entreprise du sud-ouest de la Chine.

Le rachat éventuel de ce véhicule jugé trop polluant avait été décrié en Chine. Après l’annonce en juin des visées de Tengzhong sur les 4x4 des médias avaient décrété, comme le Global Times, que « la fièvre chinoise pour Hummer devrait cesser », notamment à l’heure où la Chine cherche à régler ses énormes problèmes de pollution. Les analystes avaient eux mis en doute la capacité du chinois à digérer l’acquisition alors qu’il est doublement dépourvu d’expérience, en matière d’automobile et d’international.

L’accord final entre Tengzhong et le constructeur américain sur le rachat de la marque avait été conclu en octobre. Mais les deux parties avaient ensuite dû reporter d’un mois la date butoir pour la transaction faute d’approbation des autorités chinoises fin janvier, selon Tengzhong. L’accord prolongé venait à échéance dimanche.

Mercredi, GM avait annoncé la mort programmée des gros 4x4 Hummer à la suite de l’échec du projet de reprise par le chinois Tengzhong, marquant un nouvel échec à faire survivre ses marques périphériques à l’issue de sa faillite l’an dernier.

La mort des Hummer, très populaires au début de la dernière décennie, appréciés des rappeurs et des amateurs de clinquant sous toutes les latitudes, signe la fin d’une époque, celle d’avant la récession et l’essence chère. Un porte-parole de General Motors a indiqué qu’au total 3.000 employés travaillaient sur la marque Hummer. Mais la plupart travaillant aussi sur d’autres marques, l’impact sur l’emploi de l’arrêt de la marque sera « nettement moins important » que cela, a-t-il assuré.

Les énormes Hummer, des modèles dérivés de véhicules militaires, rejoignent à la casse de General Motors les petites Saturn économes et les Pontiac sportives.

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