L’Etat accorde un prêt de 50 millions d’euros à Bolloré pour son usine de batteries
Article mis en ligne le 21 janvier 2011

Le ministre de l’Industrie, Eric Besson, a annoncé lundi lors de la pose de la première pierre de l’usine de batteries du groupe Bolloré un prêt de 50 millions pour ce projet qui représente un investissement de 250 millions d’euros.

Ce lundi, le ministre de l’Industrie assistait à Ergué-Gabéric en Bretagne à la pose de la première pierre d’un site du groupe Bolloré destiné à fabriquer des batteries Lithium Métal Polymère, à hautes performances.

Ce site qui entrera en production à l’été 2012 emploiera 300 personnes et aura une capacité de 20 000 batteries par an « pour des applications mobiles (voitures et bus électrique) ou stationnaires », précise le groupe Bolloré.

« La première application de ces batteries, c’est bien sûr le véhicule électrique. Celui-ci est sans nul doute la grande révolution que connaîtra le marché automobile au cours des dix prochaines années, » a dit le Ministre.

Fervent partisan du développement de la voiture électrique, Eric Besson a annoncé que l’Etat soutiendrait le projet de Bolloré. « L’Etat est à vos côtés, aujourd’hui, par le prêt de 50 millions d’euros qui vous est accordé, comme il est aux côtés de tous les industriels qui font le dynamisme de notre pays », a-t-il dit.

Il s’agit d’un prêt d’une durée de 10 ans qui s’inscrit dans un programme doté d’un budget de 250 millions d’euros destiné aux véhicules décarbonnés. Sur ce budget, 108 millions d’euros ont déjà été attribués à Renault et Mia-Heuliez. « Mon ministère travaille actuellement avec d’autres acteurs qui pourraient être soutenus dans le courant de cette année 2011 par ce type de prêts », a ajouté le Ministre.

La semaine dernière, Bolloré avait obtenu un prêt de 130 millions d’euros de la BEI (Banque Européenne d’Investissement).

Le groupe Bolloré a repris en 2007 une usine de fabrication de batteries au Canada près de Montréal d’une capacité de 20 000 unités et celui-ci lui permettra de doubler son potentiel.
Eric Besson a rappelé que le véhicule électrique était un enjeu majeur.

 « Le véhicule décarboné représente un enjeu industriel considérable, avec des perspectives de marché en Europe de 20 à 50 milliards d’euros en 2020 et de 50 à 90 milliards d’euros en 2030. Quand on sait que les batteries représentent aujourd’hui 40 à 50% de la valeur d’un véhicule électrique, on comprend qu’il y a là pour notre industrie une opportunité à ne pas rater », a dit le Ministre.

Florence Lagarde