Pécresse dénonce le bilan écologique de Huchon et Duflot
Article mis en ligne le 20 octobre 2009
dernière modification le 4 octobre 2014

NDLR : c’est pourtant de son obédience politique qu’est né cette histoire de circuit de formule 1, confusion, quand tu nous tient...

Sophie de Ravinel
19/10/2009
Chantal Jouanno et Rama Yade devraient être têtes de liste à Paris et dans le Val-d’Oise.

À cinq mois des élections, Valérie Pécresse a tenu ce week-end le grand rendez-vous écologique de sa campagne. « L’éco-région, c’est raté et c’est bien raté. » Au cœur du bois de Vincennes, samedi matin, Valérie Pécresse a dénoncé le « triste bilan du couple sortant, Huchon-Duflot », associant, en matière écologique, le président socialiste sortant de l’Ile-de-France, Jean-Paul Huchon - candidat pour un troisième mandat -, et la candidate des Verts, Cécile Duflot. Devant un peu moins de deux cents élus et militants réunis au Parc floral, la candidate UMP a considéré « les socialistes et les Verts (…) comptables de leur bilan ».

« Un engagement solennel »

En matière solaire, Pécresse a ainsi pointé « un retard inexplicable », indiquant que l’Ile-de-France produit « trois fois moins » d’énergie solaire que la Bretagne. En déplacement la veille à Coubron (Seine-Saint-Denis) sur ce même thème, la candidate avait déploré que l’Ile-de-France soit « la région de France la plus touchée par la pollution de l’air », mais qu’elle soit aussi « la dernière à ne pas avoir adopté un plan climat d’économie d’énergie ».

Samedi, elle a donc pris « un engagement solennel » devant un beau panel de scientifiques qui ont débattu avant son intervention : « jamais » elle ne prendra « une décision qui soit contraire au Grenelle de l’environnement », qu’elle vienne « de l’État, d’une collectivité locale ou d’une entreprise ».

Pécresse a redit son refus de soutenir le projet de circuit de Formule 1 de Flins-Les Mureaux, dans les Yvelines. « Notre écologie n’est pas une écologie de mode, elle repose sur des convictions », a-t-elle lancé.

Plus tôt dans la matinée, après que l’ancien ministre Roger Karoutchi eut rappelé la responsabilité des Verts à la région depuis 1998, Chantal Jouanno a garanti que ce dossier serait « central » dans la campagne. Valeur montante de l’UMP, la secrétaire d’État sera très probablement tête de liste à Paris, où, aux Européennes, Europe Écologie, avec 20,9 % des suffrages, a largement devancé les socialistes. Elle y affrontera la PS Anne Hidalgo, première adjointe du maire de la capitale, Bertrand Delanoë. Ailleurs, toutes les cartes UMP ne sont pas encore dévoilées, mais Rama Yade pourrait passer des Hauts-de-Seine au Val-d’Oise, où elle serait en deuxième position.

Dans le « 92 », où la ministre est pourtant élue, les négociations se poursuivent avec le Nouveau Centre André Santini comme tête de liste. Candidat lui aussi dans ce département, Roger Karoutchi a été reçu samedi par l’Élysée. Valérie Pécresse souhaite toujours que Nathalie Kosciusko-Morizet soit tête de liste en Essonne, mais la réponse de la secrétaire d’État se fait attendre. Présent samedi auprès de Valérie Pécresse, l’ancien ministre Yves Jégo sera tête de liste dans son fief de Seine-et-Marne.