Analyse de l’abandon du projet de carrières et avenir de l’usine
Article mis en ligne le 29 novembre 2020

L’ensemble de la presse souligne que la mobilisation des élus, des associations et les recours ont affaibli le projet de carrières dans le Vexin.

Si la lutte locale fut déterminante pour la perception de cette hérésie climatique et environnementale, la décision de plier le site de Gargenville était déjà dans les cartons, et la délocalisation/restructuration des pôles études comme Guerville étaient annonciatrices de ce qui arrive aujourd’hui.
Par ailleurs, les recours juridiques n’étant pas suspensifs, il n’est pas certain qu’ils aient fait pencher la balance du côté de l’abandon des carrières. Ils sont par contre aujourd’hui un bon argument pour Heidelberg Cement pour se désengager de cette usine, en faisant porter la responsabilité aux seuls opposants locaux.

Pour C100fin, le site de Gargenville de part sa vétusté et sa productivité nécessitait un investissement très important pour se remettre à niveau « C02 » et dans le ratio personnel/tonnage. La cimenterie de Gargenville n’était pas aussi performante que les autres sites, à l’image de CRUAS qui est aussi concerné . La fermeture du site de CRUAS conjointe à l’abandon du projet de carrières de Brueil-en-vexin en est la confirmation.

Le raisonnement est le même dans l’automobile, ne pas saupoudrer ses avoirs, ce qui est un truc cruel surtout par ces temps de crise.

D’après le témoignage d’un salarié de chez Calcia récolté il y a 2 ans, le centre de broyage était déjà dans les tuyaux sans qu’on le sache et d’ailleurs les contrats pris avec les dirigeants du GRAND PARIS, effectifs depuis 2018, ne sont pas « tombés » du ciel.

Pour CALCIA le but était de gagner du temps et de voir comment il pourrait négocier le dédit de l’État SUR LA ZONE 109 ....

Du côté de la CGT cimenterie, le renoncement à la demande d’exploitation des carrières de Brueil-en-Vexin n’est pas clair. La CGT ne voudrait pas que des licenciements se fassent aujourd’hui, pour une ré-ouverture d’un four neuf dans 5 ans, avec une exploitation de la carrière autorisée suite à des recours perdus..

L’information sur la conversion de la cimenterie en centre de broyage reste très évasive sur ce qui sera broyé sur ce site : déchets de chantier du grand Paris ? clinker ?
Par ailleurs, aucun investissement n’est prévu pour le broyage, alors qu’une rénovation serait indispensable, notamment pour supprimer les nuisances sonores et les émissions de poussières.

Le maire de Gargenville pense que ce centre de broyage ne sera que provisoire.

Dans ce contexte, C100fin pense qu’un projet de reconversion de l’usine doit être élaboré.

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