La France organisera en mars 2012 le 6e Forum mondial de l’eau à Marseille. Une manifestation contestée par les défenseurs de l’eau « bien commun », qui reprochent au Conseil mondial de l’eau, organisme privé, de prôner sa marchandisation.
Le débat ne fait que commencer. Mais si les grandes coalitions qui militent sur les cinq continents en faveur d’une gestion publique, équitable et soutenable de l’eau comptent dans leurs rangs activistes, syndicats, collectivités et entreprises publiques, fondations privées, ONG, églises etc., en France, l’Etat, les collectivités, syndicats, scientifiques et ONG soutiennent majoritairement les thèses des tenants de la gestion « publique-privée » de l’eau, et les trois entreprises françaises, leaders mondiaux du secteur, qui en sont les fers de lance.
Une situation paradoxale qui appelle à approfondir l’analyse politique des fondements de la marchandisation de l’eau, qui va revêtir des formes nouvelles, d’une ampleur encore sous-estimée.