Dans quelques années, les Mantais se rendront à leur bureau parisiens en TGV. Jeudi, le secrétaire d’Etat aux Transports, Dominique Bussereau, a installé à Mantes-la-Jolie le « comité de pilotage » pour la création d’une liaison TGV entre Paris et la Normandie. Cette ligne passera par Mantes-la-Jolie et Nanterre (Hauts-de-Seine) avant de desservir Rouen, Le Havre, Caen et Cherbourg.
« Nous n’en sommes qu’aux prémices du projet »
Depuis la gare de Mantes-la-Jolie, il faudra environ trente minutes pour atteindre la capitale contre une quarantaine aujourd’hui. « L’objectif est de gagner entre cinq et dix minutes », confie un responsable du projet. « Les délais ne sont pas négociables. Nous pourrons faire moins (NDLR : que trente minutes) mais pas plus », assure Dominique Bussereau.
Les trains à grande vitesse n’emprunteraient pas le réseau existant, déjà saturé. Ils circuleront sur une nouvelle ligne, ce qui devrait leur assurer une certaine régularité. Rive droite ou rive gauche ? Par le centre des Yvelines ou le long de la Seine ? « C’est très loin tout ça. Nous n’en sommes qu’aux prémices du projet. Une étude stratégique va seulement être lancée », confie-t-on chez Réseau ferré de France.
Mais les Mantais, lassés des retards à répétition dans les trains de banlieue, devront prendre leur mal en patience encore plusieurs années : selon ce responsable, le TGV ne fera pas son apparition avant… 2020 ! Le débat public devrait avoir lieu d’ici 2011.
La création de cette nouvelle desserte s’intègre dans le cadre du Grand Paris voulu par Nicolas Sarkozy, dont l’objectif est de faire de la Normandie la grande banlieue parisienne et du Havre un grand port européen.
Le Parisien