Eddie Irvine : « Mais on a toujours triché en F1 ! »
Article mis en ligne le 19 septembre 2009
dernière modification le 4 octobre 2014

Actu24.be

Tandis que Bernie Ecclestone ne voit pas la F1 trop souffrir de l’affaire Renault, l’ancien pilote Ferrari, Eddie Irvine, s’étonne qu’on s’étonne.

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F1 : Renault droit dans le mur ?Déjà affaiblie, récemment, par la crise économique, par certaines tensions (entre teams et pouvoir, notamment) ou quelques conflits à propos du règlement (dont le problème des double-diffuseurs en début de saison par exemple), la Formule 1 fait à nouveau la Une malgré elle pour une crise extra-sportive. Si l’on attendra lundi et le Conseil Mondial pour savoir quel avenir sera réservé à Renault, comment la discipline va-t-elle sortir de l’affaire de tricherie présumée qui frappe l’écurie ? Bernie Ecclestone, le grand argentier de la Formule affirme que son sport survivra « car la F1 s’est remise de beaucoup de choses alors que les gens disaient qu’elle était finie et elle se remettra de cela aussi », a-t-il déclaré, jeudi, à un quotidien britannique.

« Elle était censée être finie quand Ayrton Senna est mort. Elle était censée être finie quand Michael Schumacher a pris sa retraite. Elle est morte si souvent qu’il est difficile de savoir quand elle s’arrêtera vraiment, mais je ne pense pas que ce sera cette fois-ci », a-t-il ajouté.

Une affaire parmi d’autres
Réaction parmi d’autres, celle de l’Irlandais Eddie Irvine, ancien pilote Ferrari, ne manque pas de saveur. Il est vrai que le vice-champion du monde 1999 n’est pas connu pour avoir sa langue en poche. En gros, Irvine s’étonne de l’indignation générale « car la F1 a toujours été une guerre, et à la guerre, tous les coups sont permis », a-t-il confié à une radio britannique qualifiant ces manoeuvres de coutumière en F1.

« Peu importent les équipes : vous faisiez tout ce qu’il vous en coûtait pour gagner. C’était normal. On est sans doute allé trop loin dans la tricherie, mais les équipes ont toujours fait ce qu’elles pouvaient pour faire tourner le résultat à leur avantage, et s’il fallait, elles n’hésitaient pas enfreindre les règles ou saboter leurs opposants ». Pour l’Irlandais, l’affaire Renault n’est donc qu’un épisode de plus.

Quant au sort que la FIA réservera, lundi, à l’écurie française, Eddie Irvine pense qu’elle fera preuve de clémence.

« La F1 ne peut pas se permettre de perdre plus d’équipes. Qui plus est, s’il s’agit de celle d’un constructeur. Pour moi, l’amende sera mesurée afin de ne pas faire fuir Renault ».