Sondage : Francais et transports
Article mis en ligne le 13 décembre 2009
dernière modification le 4 octobre 2014

Par Aurélie Barthly

Par quoi passe le développement durable ? Pour 55% des Français, ce sont nos modes de déplacement qu’il faut changer. C’est en tout cas le résultat d’un sondage CSA commandé par Norauto et la SNCF et réalisé début novembre.

Interrogés sur ce qu’ils estiment prioritaires en matière d’écologie, ils sont 68% à mentionner le tri des déchets (76% à les trier systématiquement), 60% à évoquer les travaux permettant d’économiser de l’énergie (et 54% à avoir franchi le pas), 54% à citer l’achat de produits de consommation courante moins polluants (et 54% à avoir modifié leurs habitudes) et 55% à parler des modes de transports. Ils ne sont cependant que 31% à avoir entamé des démarches pour réduire l’impact de leurs déplacements sur l’environnement.

Laisser la voiture au garage, ce n’est pas encore gagné, mais cela n’empêche pas les Français d’adopter des réflexes qui leur permettent peut-être de se donner meilleure conscience. Ils sont ainsi 84% à effectuer un entretien plus poussé de leur véhicule, 80% à adopter une conduite à vitesse constante et 59% (65% pour les Franciliens) à ne pas prendre la voiture lorsque la distance réduite du trajet le permet. Côté transports alternatifs, ils sont 47% à rechercher d’autres moyens que la voiture : le vélo (32%) et le covoiturage (27%) sont fréquemment cités.

Et si l’on demande aux Français ce qui pourrait les retenir de se déplacer en voiture, on s’aperçoit que l’environnement n’est pas le seul facteur en jeu. La hausse des carburants entre ainsi en ligne de compte pour 63% des sondés (un chiffre qui atteint 75% chez les jeunes, 72% chez les CSP- et 70% chez les ruraux et qui tombe à 47% chez les plus diplômés), le coût de l’entretien pour 30% d’entre eux, les embouteillages à hauteur de 24% et enfin les risques d’amende ainsi que les possibilités en matière de transports en commun arrivent à égalité avec 22% des personnes interrogées. Notons également que 49% affirment se soucier de la pollution de l’air.

Quelles solutions pour une France moins branchée bagnole ? Le covoiturage serait envisageable pour 75% d’entre eux. Vient ensuite le chèque transport, pour 73%, l’amélioration de la complémentarité entre les modes de transport pour 68% et les incitations fiscales pour 62%.