Pour la voiture des fans de F1
Article mis en ligne le 4 septembre 2009
dernière modification le 4 octobre 2014

Le vroum vroum qui transforme votre utilitaire en Ferrari

Vous adorez les grosses cylindrées, mais cette passion est au-dessus de vos moyens ? Grâce au système inventé par deux Californiens, vous pourrez bientôt reconstituer le rugissement d’une Ferrari Testarossa dans votre Mini Metro. Mais le son ne sortira pas de l’habitacle.

Avec l’amélioration des moteurs et le durcissement de la réglementation en matière de pollution atmosphérique et sonore, les bolides tonitruants sont devenus une espèce en voie d’extinction. Aujourd’hui, les automobilistes risquent davantage d’assourdir les piétons avec leur autoradio qu’avec leur véhicule. Ecoeurés par la rigueur de la législation antipollution américaine, qui, selon eux, prive l’automobiliste d’une bonne partie de son plaisir, Jay et Jason Plugg ont décidé de faire revivre le grondement rauque des voitures musclées. Leur système, qui a fait l’objet d’un brevet aux Etats-Unis, consiste à enregistrer ou à synthétiser le bruit du moteur désiré. Selon le New Scientist, les Plugg comptent procéder à l’opération avec plusieurs dizaines de voitures classiques, comme les premières Corvette ou Ferrari. Ce son est stocké sur une puce qui est installée sur l’autoradio du véhicule. Le chauffeur peut le déclencher tout en écoutant un CD ou la radio. Des capteurs qui mesurent le régime du moteur permettent de faire varier l’intensité sonore en fonction des accélérations de la voiture.

Mike Edwards, spécialiste en autoradios chez le japonais Kenwood, indique que sa société avait déjà inventé - de façon accidentelle - un système similaire. « Nos ingénieurs avaient déjà conçu quelque chose comme ça, mais à l’envers, quand nous développions un système antibruit pour les voitures. » Ils avaient pu supprimer une grande partie du bruit du moteur en le renvoyant dans la voiture et en inversant sa forme d’onde. « A cette occasion, nous avions découvert qu’on pouvait faire passer une Ford Escort pour une Ferrari. »

David Derbyshire, The Daily Telegraph, Londres