Le Conseil constitutionnel a annulé jeudi le résultat de l’élection législative partielle qui s’est tenue le 27 septembre dernier dans la 10e circonscription des Yvelines, à Rambouillet. Le candidat UMP, Jean-Frédéric Poisson, n’avait devancé son adversaire écologiste, Annie Poursinoff, que de cinq petites voix. Un nouveau scrutin va être organisé.
C’est un coup dur pour l’UMP. Le Conseil constitutionnel a annulé jeudi l’élection législative partielle de la 10e circonscription des Yvelines, à Rambouillet, qui avait débouché le 27 septembre 2009 sur la victoire de Jean-Frédéric Poisson, le suppléant de Christine Boutin. Mais, dans une ville pourtant ancrée à droite, le candidat UMP n’avait devancé son adversaire écologiste, Annie Poursinoff, que de cinq voix. Un écart qui a été réduit jeudi à une seule voix par le Conseil constitutionnel « compte tenu d’erreurs dans le dépouillement ou sur les listes d’émargement ». Suite à l’élection de septembre dernier, les Verts avait déposé un recours devant cette institution. « Ce recours se fait sans animosité. Si nous l’avons fait, c’est que nous pensons que c’est juste », déclarait à l’époque Alexis Braud, membre du collège exécutif des Verts.
Dans sa décision, le Conseil constitutionnel a également remis en cause un tract distribué la veille de l’élection par le maire de Rambouillet et président du Sénat, l’UMP Gérard Larcher. Il y était indiqué que les Verts avaient voté le Grenelle de l’Environnement, alors qu’en réalité les écologistes s’étaient abstenus. « Le candidat battu n’a pas été en mesure de répondre en temps utile à un tract (…) de nature à créer, dans les circonstances de l’espèce, une confusion dans l’esprit des électeurs », précise l’institution.
Le soutien de Christine Boutin
L’actuelle présidente du Parti chrétien-démocrate (PCD), Christine Boutin, a d’ores et déjà tenu à apporter son soutien au candidat de la droite, Jean-Frédéric Poisson. « Par sa capacité de travail et son engagement total, Jean-Frédéric Poisson est reconnu par les observateurs du travail parlementaire comme une valeur montante parmi les députés, et l’un des plus actifs », assure un communiqué du PCD, ajoutant qu’il « ne fait aucun doute qu’[il] puisse poursuivre son mandat ».
Le parcours politique de Jean-Frédéric Poisson est extrêmement lié à celui de l’ancienne ministre du Logement. En juin 2007, il est son suppléant à l’élection législative et devient en juillet de la même année député, parallèlement à la nomination de Christine Boutin dans le gouvernement Fillon. Mais, congédiée en 2009, elle décide de ne pas reprendre son siège de députée.
Jean-Frédéric Poisson est alors déclaré démissionnaire, dans l’attente de l’organisation d’une législative partielle. Celle du 27 septembre 2009 justement. Suite à la décision rendue jeudi par le Conseil constitutionnel, les électeurs devront donc revenir aux urnes. Pour la troisième fois en trois ans. Reste au ministère de l’Intérieur de fixer une nouvelle date.