Les habitants soutiennent l’agriculture bio
Article mis en ligne le 22 janvier 2010
dernière modification le 4 octobre 2014
Yves Fossey | 13.01.2010, 07h00
Du producteur au consommateur. Dans quelques semaines, des habitants de Mareil-Marly vont bénéficier de légumes frais cultivés naturellement. Pour profiter de cet avantage, une poignée d’entre eux a créé une association pour le maintien de l’agriculture paysanne (Amap). Un contrat a été signé avec un maraîcher normand qui s’engage à leur livrer ses produits une fois par semaine.
Et l’exploitant est le grand gagnant de l’opération. Le fonctionnement de l’Amap lui permet de sauvegarder son activité et de lui assurer des recettes.
Les premiers paniers seront livrés à partir du mois de mai. A l’intérieur, les adhérents y trouveront des carottes, des salades ou encore des choux et des navets. « Les paniers sont composés avec des légumes de saison, explique Angélique Pierrel, membre fondateur de l’Amap. En plus l’agriculteur nous fera découvrir de temps à autre des produits méconnus. » Les 45 adhérents qui ont rejoint l’association ont versé six chèques de 120 € qui sont encaissés tous les deux mois. Le prix du panier revient ainsi à 15 €.
« Le coût est inférieur à celui du commerce »
Le système de l’Amap est tendance. Les consommateurs bénéficient de produits frais de qualité sans traitement chimique. « Le coût est inférieur à celui du commerce, car la négociation se déroule directement entre l’association et l’exploitant », ajoute un adhérent. Un contrat de confiance est en effet établi avec l’agriculteur. Celui-ci s’engage à produire dix mois par an pour les adhérents de l’association. « Il livre en un lieu précis du village sa production que nous devons ensuite répartir, poursuit Angélique Pierrel. Après, nous jouons à la marchande pour assurer la distribution. » Par le biais de cette formule, le producteur est assuré d’écouler ses marchandises. La réflexion avait été lancée l’an dernier par la municipalité de Mareil-Marly afin de trouver un moyen d’offrir des produits frais aux habitants. « Il n’y a pas de marché dans notre commune de 3 500 âmes, raconte Catherine Petit, conseillère municipale. Nous avons donc organisé un sondage par le biais de notre journal d’information. » La population a affirmé son intérêt pour ce type d’activité. Si la ville prévoit de créer prochainement un marché de plein air composé de producteurs bio ou de culture raisonnée, sans attendre, quelques élus ont décidé de mettre en place une Amap. Dans un premier temps, les adhérents auront des légumes et, à court terme, l’offre sera élargie avec des producteurs de volaille ou encore de pain, voire de vin et de jus de pomme.