F1 : la justice française examine le recours de Flavio Briatore
Article mis en ligne le 24 novembre 2009
dernière modification le 4 octobre 2014

Sports
REUTERS | 24.11.2009 | 14:52
PARIS (Reuters) - Le tribunal de Paris a entamé mardi l’examen du recours de Flavio Briatore, ancien patron de l’écurie Renault de Formule Un, qui demande l’annulation sous astreinte financière de sa radiation à vie de toute activité par la Fédération internationale de l’automobile (FIA).

L’Italien, qui réclame en outre un million d’euros de dommages et intérêts au titre du « préjudice moral », conteste la décision prise en septembre par la FIA, dont le siège est à Paris. Le jugement devait être mis en délibéré.

« Le but final de mon client est de pouvoir faire ce qu’il veut et de pouvoir retrouver sa liberté (...) Aujourd’hui, c’est quelqu’un qui est calme et déterminé », a dit à la presse avant l’audience Me Philippe Ouakrat, avocat de Flavio Briatore.

La FIA a sanctionné Flavio Briatore pour une tricherie survenue l’an dernier lors du Grand Prix de Singapour, dans laquelle il conteste toute implication.

Lors de cette course, Nelson Piquet Jr avait volontairement projeté sa voiture contre un mur afin de provoquer une intervention de la voiture de sécurité de manière à favoriser la victoire de l’autre pilote Renault, Fernando Alonso.

Flavio Briatore soutient que l’absence de limite dans le temps de la sanction est contraire à la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme, que la procédure, fondée sur un témoignage anonyme, est irrégulière et que les droits de la défense ont été bafoués.

Il estime aussi que la FIA n’avait pas le pouvoir de prononcer la sanction et que ses relations dégradées avec le président de la FIA, Max Mosley, ont faussé la procédure.

Il s’appuie aussi sur les déclarations d’un des vice-présidents de la FIA aux médias, selon lequel la décision du Conseil mondial a été le fruit de négociations secrètes la veille de la réunion.

Le vice-président de la FIA, Mohamed Ben Sulayem avait déclaré au journal National d’Abou Dhabi après la réunion contestée : « Nous ne sommes pas ici pour pendre les équipes, nous avons négocié avant et tout le monde est content du résultat ».

Thierry Lévêque, édité par Yves Clarisse