Nous visons l’excellence pour chacun de nos pneus ». Parue ce lundi matin dans L’Equipe, cette pub signée Bridgestone est une des dernières à figurer dans la rubrique Formule 1 du quotidien sportif. Le pneumaticien japonais a annoncé qu’il quitterait les paddocks après la fin de la saison 2010. Ce départ constitue une surprise. Il y a quelques semaines encore, Hiroshi Yasukawa, directeur de Bridgestone Motorsport, indiquait que la F1 était pour sa compagnie « très, très importante ».
La crise économique explique cette décision. Mais pas seulement. Par le passé, les Grands Prix étaient de formidables vitrines pour les industriels. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. La lutte contre les émissions de CO2 oblige la F1 à faire profil bas. L’image de la voiture a changé. Dans l’acte d’achat, le client prend moins en compte le critère de la performance.
Qui va remplacer Bridgestone début 2011 ? Va-t-on assister au retour de Michelin et Goodyear ? Ou verra-ton l’arrivée de l’ambitieux Coréen Hankook ou d’un fabricant chinois inconnu ? La F1 se retrouve en cale sèche. Le départ du géant japonais est le 4ème après ceux de Jaguar en 2006, Honda en 2008 et BMW l’été dernier. A la lumière de cette débandade, on comprend mieux la clémence des instances du sport automobile vis-à-vis de Renault, après l’affaire du crash volontaire en septembre 2008 au Grand Prix de Singapour. Sanctionner une écurie historique est un luxe que la F1 ne peut plus se permettre. Le nouveau patron de la Fédération internationale automobile, Jean Todt, a du pain sur la planche
Nicolas Stiel