F1 : Renault ne conteste plus la triche...
Article mis en ligne le 16 septembre 2009
dernière modification le 4 octobre 2014

Libération.
L’écurie de Formule 1 annonce le départ de son directeur Flavio Briatore, accusé par Nelson Piquet Jr de lui avoir demandé de sortir volontairement de la piste lors du Grand Prix de Singapour en 2008.

Faute avouée à moitié pardonnée ? C’est sans doute ce qu’espèrent les responsables de l’écurie Renault qui ont confirmé dans un communiqué le départ de Flavio Briatore, directeur général de l’écurie de F1 française, et celui de l’Anglais Pat Symonds, son directeur exécutif de l’ingénierie.

Ces deux hommes sont au coeur d’un scandale qui a éclaté il y a quinze jours lorsque les commentateurs de la TV Globo ont révélé en direct, lors du Grand Prix de Belgique, que Nelson Piquet était volontairement sorti de la piste il y a un an lors du Grand Prix de Singapour pour favoriser la stratégie de course de son équipier Fernando Alonso. Ce jour-là, l’Espagnol avait profité d’autres circonstances favorables pour s’imposer, mais dans le paddock certains observateurs et pilotes s’étaient interrogées sur l’heureuse coïncidence entre l’accident de la Renault de Piquet et la victoire de celle d’Alonso.

L’affaire n’aurait sans doute jamais été révélée si le jeune Piquet n’avait pas été limogé il y quelques semaines et si son père, Nelson Piquet senior, lui-même ancien pilote et triple champion du monde de F1, n’avait pas décidé de laver cet affront en désignant Briatore et Symonds comme les instigateurs de cette folie, ce qu’il ont toujours contesté. La FIA avait toutefois ouvert immédiatement une enquête dont elle livrera les détails lors du conseil mondial extraordinaire convoqué à Paris le lundi 21 septembre.

D’ailleurs, Renault a précisé que les avocats de l’écurie ne contesteront « pas les récentes allégations de la FIA concernant le Grand Prix de Singapour 2008 » devant le conseil mondial. Avec ce presque aveu et le sacrifice de ces deux cadres, l’écurie Renault F1 team espère donc la clémence des instances sportives. L’équipe française risque en effet, au pire, une exclusion à vie de la F1 ou une forte amende, au mieux le retrait de ses points du championnat 2008 (synonymes d’importants revenus) ou un blâme avec une longue période de probation.