Ultime tactique du Conseil Général : inscrire le territoire dans le Grand Paris
Article mis en ligne le 12 novembre 2009
Le Conseil Général demande que la vallée de la Seine dite Vallée de l’Automobile soit intégrée au Grand Paris. Si tel est le cas, cela signifie que les aménagements de notre secteur relèveront des décisions de l’État. Le Projet de texte législatif déposé au Parlement à l’initiative du gouvernement a été présenté en Conseil des ministres le 7 octobre 2009 par M. Christian Blanc, secrétaire d’État chargé du développement de la région capitale. Ce projet vise à renforcer l’attractivité économique de la région parisienne, considérée comme une locomotive pour le développement de l’ensemble du pays. Il détermine des zones de développements économiques et urbains organisées autour de grands pôles stratégiques qui doivent permettre à l’Île-de-France d’atteindre en une décennie une croissance de l’ordre de 4% et de créer environ 800 000 emplois. Un réseau de transport ferroviaire de 130 km (un métro automatique de grande capacité) comportant une quarantaine de gares doit relier ces pôles stratégiques au "coeur de la métropole" ainsi qu’aux aérogares et gares TGV. La construction de ce réseau représente un investissement estimé à 20,5 milliards d’euros. La réalisation des travaux serait confiée à un établissement public, la Société du Grand Paris (SGP) dans lequel la région et les départements seraient représentés mais où l’État serait majoritaire. Les projets d’aménagement et de développement urbain dans les zones stratégiques et aux alentours des gares du nouveau réseau de transport verront leur réalisation accélérée par la mise en place de procédures particulières, les "contrats de développement territorial" conclus entre l’État et les communes concernées et qui pourront autoriser, si la commune l’accepte, la mise en place de "zones d’aménagement différé" dans lesquelles l’État aura un droit de préemption, dit droit de préemption principal. Si l’État n’exerce pas ce droit la commune pourra le faire (droit de préemption subsidiaire). Il est clair que l'État se donne un nouveau droit d'exception dans la région capitale, via ce projet de loi. Ce texte permettra d'abord "d{{'accélérer les procédures}}" pour "éviter les études interminables, les débats qui n'en finissent plus", a précisé le chef de l'État. "Ce sera un vrai débat, une vraie étude, mais pas un truc qui s'éternise pour aboutir à rien" Un risque subsiste pour les riverains : le conseil Général des Yvelines pourrait tenter de faire passer le projet de circuit dans le cadre des procédures d'exception du Grand Paris. Pour l'instant Christian Blanc dont c'est l'oeuvre est opposé au circuit à Flins. Mais personne ne sait qui sera nommé à la Présidence de la Société du Grand Paris. Cela pourrait être une personnalité favorable au circuit. Si après un remaniement François Fillon par exemple était nommé à la tête de cet organisme ne verrait-on pas réapparaître le projet de circuit ? JB