Le bâtiment à l’épreuve du bilan carbone
Article mis en ligne le 24 novembre 2019

En 2020, la réglementation mesurera l’empreinte carbone des constructions. De quoi rebattre les cartes entre le roi béton et ses alternatives biosourcées.

Du bois dont on fait les villes. Dans le 13e arrondissement de Paris, le promoteur immobilier Emerige a commencé la commercialisation des appartements du Berlier, un ensemble de deux immeubles haut de gamme de huit et seize étages presque entièrement construits en bois. Du Grand Paris à Bordeaux ou Strasbourg, partout en France, promoteurs, architectes et constructeurs troquent le béton pour le résineux, poussés par des collectivités publiques qui cherchent à tailler dans leur bilan carbone. Les bureaux d’études repoussent les limites de hauteur, le bois gagne immeubles de logements et bâtiments de bureaux, des quartiers entiers s’annoncent bâtis comme des forêts.

Ce retour des charpentiers sur les terres des maçons est sans doute le visage le plus spectaculaire du virage « vert » entrepris par le secteur du bâtiment, soumis lui aussi aux vents violents de l’urgence climatique et du développement durable. Une révolution sensible dans les travées du salon international de la construction Batimat, qui attend plus de
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