À quand les actes ?
Article mis en ligne le 22 septembre 2019
dernière modification le 29 novembre 2019
  Sommaire  

Pleins les ondes, plein la bouche du réchauffement climatique mais rares les personnes qui désirent passer au « concret »...

Le problème aujourd’hui est que tout le monde se revendique expert, veux discuter et prétend « éduquer » ou sensibiliser les autres et très peu de personnes ne veulent agir de crainte d’être taxées de radicales ou autre extrémisme (appelons ça plutôt de la mobilisation de « terrain »).

Il y a une tentation de lissage du discours associatif sous couvert de succès médiatique ou pour satisfaire des stratégies d’appareils politiques. En plus du danger de l’hyper personnalisation que l’on peut constater un peu partout : « syndrome du youtubeur » ?
Comme dans le monde professionnel, les gens se plaignent mais très peu ne montent réellement au créneau. Et ceux qui le font sont souvent évincés par crainte que leur comportement ne ternisse une image que l’on souhaite consensuellement « soft ».
C’est la petite lâcheté de citoyenneté de pacotille associée à une peur de perdre son confort qui paralyse.
Les trois mamelles d’un pouvoir et d’un immobilisme sont la peur, le confort et le rêve. Et tant que l’un des trois est encore dans l’esprit alors aucune émancipation ou mobilisation n’est à mon avis possible.

  • La peur de l’étranger, du terrorisme, de la guerre, du politique, du chômage, du banquier, du climat...
  • Le confort matériel ou intellectuel comme toute zone de confort...
  • Et enfin le rêve qu’il soit lui aussi matériel ou intellectuel. il s’est malheureusement principalement transformé en consumérisme frénétique, de voyage, de détente et d’acquisition de biens.

Il y a urgence à construire une véritable convergence des mobilisations, tolérante et complémentaire, comme le décrit fort bien cette vidéo

Heureusement qu’il y a les zadistes et certaines initiatives mais il va falloir envisager d’être plus radical (au sens étymologique du terme, la racine des sujets).

La prise de conscience ne suffira pas, lire « où atterrir » de Bruno Latour, il nous faut inventer de nouveaux concepts non religieux (l’animisme est quasiment le plus respectueux de l’environnement) que nous n’avons pas... Hartmut Rosa essaie...

Afin que l’idiocratie et l’happycracy ne nous submerge pas complètement. Écouter cette superbe chronique qui peut en partie expliquer la démobilisation militante « offensive » au profit d’une beaucoup plus « consensuelle ».

Les Nouvelles de l’éco « happycratie »

 Ok ? Alors :

  • Abordons le problème central de l’organisation de la société, des choix d’urbanisme qui obligent toujours plus de déplacement, toujours plus de mobilité avec les pôles commerciaux, industriels, les centres où l’on consomme, où l’on travaille, où l’on habite.
  • Abordons la logique des flux tendus et l’absence de stock qui à fait exploser le transport routier, aéronautique et maritime.
  • Abordons la folie du béton, responsable de la disparition du sable, de plus de 10% des gaz à effets de serres et d’astronomiques ressources en eau, qui s’est emparée de tout le pays avec les innombrables projets inutiles qui fleurissent sur tout le territoire.
  • Abordons l’endettement et l’artificialisation des sols catastrophiques que vont générer le Grand Paris ou les Jeux Olympiques pourtant tant soutenus par la maire de Paris.
  • Abordons frontalement la politique agricole, la destruction et les tassements des sols, la disparition des haies et fossées qui hébergent la grande majorité de la biodiversité des campagnes.
  • Abordons dans les faits les écarts de richesse qui ont atteint des seuils insoutenables collectivement.
  • Abordons une solution de base qu’est le boycott de marques écocidaires (qui font partie pour certaines de généreux mécènes pour certaines structure environnementales...).....
  • etc...

Yvan.

 Quelques films

Une belle métaphore d’étudiants des Gobelins.

Le film de Steve Cuts qui résume bien notre quotidien extractiviste et consumériste.

24 ans, Julien Wosnitza a la tête sur les épaules.

Déjà Haroun Tazieff a tenté de nous alerter en 1979.

Une pertinente métaphore québecoise.

Réflexion d’Emmanuel Todd sur les « élites »

Excellent entretient avec Bernard Stiegler

Les effondrements de civilisation ont toujours eu les mêmes causes.

L’humour corrosif des Guignols.
Tbc...