Des Lettres à la discrète « consultation » publique du PIG
Article mis en ligne le 20 octobre 2014

 Lettre 1


Monsieur le préfet, Habitant de Fontenay Saint Père, vous me voyez absolument ulcéré par le projet de carrières cimentières sur la commune de Brueil en Vexin. Le dossier de Calcia-Italcimenti ne prend absolument pas en compte les intérêts des habitants de la région : poussières, bruits ne connaissent pas les frontières communales et je plains bien sûr tout particulièrement les habitants de Brueil en Vexin.

Comment peut-on dire que le Projet est d’Intérêt Général alors que les études d’impact, en particulier sur l’eau, ne sont mêmes pas réalisées ?
Le document Calcia indique que l’aménagement doit commencer début 2015. Ce projet me parait complètement précipité, mais dès le début du courrier avec AR de Calcia, les enjeux sont clairement posés : Il s’agit bien purement et simplement de l’intérêt de Calcia et non d’intérêt général. Calcia nous parle de l’emploi, ne vient-il pas de licencier ou de muter 30 personnes sur son site des technodes à Guerville, à quelques kilomètres de Brueil en Vexin ?

Quels moyens aurez-vous, M. Le Préfet, lorsque Calcia vous annoncera que la nécessaire modernisation de son usine pour faire face aux 30 années d’exploitation de sa nouvelle carrière entraine le licenciement des 2/3 de l’effectif ? Comment agirez-vous lorsqu’une autre société que Calcia fera une demande d’enfouissement de déchets dangereux sur ce site, moyennant une généreuse rétribution à Calcia / Italcimenti ?

Ne voyez vous pas le paradoxe ? On nous promet un Grand Paris (encore faut-il qu’il aboutisse, encore faudrait-il s’interroger sur sa légitimité), on creuse un grand trou pour le construire et on le rebouchera avec les dechets générés par le dit Grand Paris ! Joli tour de passe-passe qui alimente notre PIB et nous plonge dans un mal vivre toujours plus omniprésent. On parle de Parc Naturel, et même de zones boisées. A-t-on reflechi aux alternatives au béton ?

La France possède la plus grande forêt d’Europe, mais aussi la plus mal gérée et exploitée.
Pourtant, voilà une ressource parfaitement renouvelable, consommatrice de CO2 et largement génératrice d’emploi, qui depuis quelques années est en pleine expansion. Les arguments, M. Le Préfet, sont innombrables pour s’opposer à ce projet pharaonique. Mes voisins et amis des communes du Vexin, mais aussi d’ailleurs, les auront sans doute mieux développés que moi.

En attendant, cher Monsieur, je vous invite à faire l’acquisition d’une petite propriété sur la commune de Brueil en Vexin. Il y a de bonnes affaires en perspectives, les prix ont déjà commencé à chuter.

Grâce au béton de la carrière, les infrastructures du Grand Paris vous permettront de vous rendre facilement au bureau… Recevez, Monsieur, mes meilleures salutations

Benoit Delmotte Route de Guitrancourt 78440 Fontenay St Père

 Lettre 2

Je m’oppose au PIG*, à la piste ainsi qu’au projet d’extension des carrières sur la zone 109.

La piste prévue pour relier l’usine Calcia (Italcementi Group) au nouveau projet de carrière va rompre la continuité écologique que constitue la forêt. L’extension des carrières sur la zone 109 constitue une dégradation du patrimoine, une atteinte aux réserves d’eau, produira des nuisances sonores et une pollution de l’air. Nous sommes loin ici de l’intérêt général.

D’après Calcia (Italcementi Group), l’intérêt général serait dans la production de ciment nécessaire à toute l’activité BTP d’IdF.
L’augmentation des logements en IdF est évidemment indispensable pour les années à venir, mais elle doit être régulée :

  • grâce à l’exploitation des logements non occupés
  • grâce au désengorgement de l’IdF en stimulant le développement de toutes les régions de France
  • grâce à la rénovation plutôt que la destruction et reconstruction
  • grâce au développement de matériaux alternatifs au béton, toute la chaine de production du béton étant anti-écologique (épuisement des ressources en sable, développement des carrières, et la fabrication du ciment est l’activité industrielle la plus émettrice de CO2).

Le BTP est en grande partie un objet de spéculation, la zone 109 ne doit pas être sacrifiée pour cette spéculation. L’intérêt général sur cette activité serait un mensonge d’état.

Je vous remercie par avance de l’attention porté à mon avis.

(*)Un PIG vise par exemple :

à réaliser un aménagement ou équipement utile ou nécessaire au fonctionnement d’un service public ou à l’intérêt général (par exemple dans le domaine du social pour l’accueil ou logement de personnes vulnérables) ;
à protéger un patrimoine (patrimoine naturel ou patrimoine culturel) ;
à prévenir des risques (risques naturels, risques industriels..) ;
à mettre en valeur des ressources naturelles ;
à faciliter l’agriculture ;
à préserver des continuités écologiques (dans le projet de loi Grenelle II).

 Lettre 3

Bonjour,
la lecture de la demande de la société Ciment Calcia ainsi que du dossier de présentation ne m’a ni convaincue de l’intérêt de cette exploitation, ni rassurée.
L’intérêt général est-il vraiment le bétonnage ? Nous connaissons nos vrais besoins : manger des aliments sains, boire une eau potable, respirer un air le plus pur possible. La science nous explique aussi très bien aujourd’hui à quel point nous avons besoin de l’environnement vivant, la fameuse biodiversité, tous les êtres avec qui nous partageons cette terre, animaux et végétaux.
Le projet Calcia ne fait qu’illustrer cette effroyable divergence entre ce que nous voulons pour vivre correctement et ce que les puissances financières veulent pour gagner toujours plus. L’idée du rouleau compresseur qui écrase tout sur son passage n’est pas une image ici.

Et puis cette vallée de la Montcient, que nous habitons et parcourons à pied, à cheval, à vélo, je l’ai faite découvrir aux amis parisiens, étrangers, et toujours j’ai recueilli les même signes d’admiration pour cette campagne vexinoise (sur la route des Impressionnistes, au succès international, tout de même !). Et que vont penser nos ancêtres gaulois de la Cave aux fées ? Jolie vue sur notre monde dit civilisé depuis leur allée sépulcrale (classée, non ?) !

Alors, que sera mon opinion ? La désillusion complète devant l’attitude des dirigeants et des gestionnaires du territoire corrompus aux intérêts financiers, ou l’espoir d’un nouvel élan pour une harmonie entre l’homme et son territoire ?

Merci de prendre les bonnes décisions.

 Lettre 4

Bonjour.
Ancienne habitante d’une métropole, j’ai cherché pendant de longs mois une nouvelle résidence qui corresponde à mon idéal de vie au calme à la campagne, près de la nature et de mes considérations écologiques.
Depuis deux ans et demi j’ai élu domicile à Lainville en Vexin, dans le PNR du Vexin. J’y découvre la faune et la flore, dans toute leur richesse. J’y découvre des habitants impliqués dans le maintien du caractère rural de leur village et je m’associe à leurs pratiques. Aussi, j’ai été scandalisée quand j’ai découvert le projet d’extraction de calcaire par la société CALCIA entre Fontenay Saint Père, Sailly et Brueil en Vexin.
J’ai été scandalisée de voir que, au nom d’un PIG arraché aux autorités, les intérêts financiers de CALCIA allaient mettre en pièce cette belle campagne préservée, que sa richesse naturelle allait être piétinée, explosée, réduite en poussière… et que nous allions absorber cette poussière, par le nez, la bouche, les poumons, les cheveux, les yeux, tous les pores de notre peau… que nos arbres allaient se couvrir de particules fines, étouffer sous celles-ci, que nos animaux allaient fuir cet environnement hostile et que nos nappes phréatiques allaient être polluées, nos sols engorgés de déchets…
Quelle désolation, quelle tristesse, de condamner des enfants, leurs familles, la faune, la flore, pour des grotesques intérêts financiers (que l’on ne nous parle pas de l’emploi, il ne sera pas suffisamment représentatif). A l’heure où l’on dépense des sommes colossales pour sauver une victime d’accident, à coup d’hélicoptère et de déploiements de moyens exceptionnels, on condamne aux cancers une population entière sans plus de considération humaine.
Avec ce même manque de considération, on met à la rue toute une population qui a dépensé l’argent de toute une vie pour acheter une maison qui va devenir inhabitable et donc invendable, en raison du bruit et de la pollution… L’on va désertifier des villages à l’heure où l’on se pose la question du manque de logement… L’on va polluer à l’heure où l’on sait que nos réserves naturelles s’épuisent… que la planète souffre...
Ce PIG est donc scandaleux, à tous les niveaux. Interrompez-le avant qu’il ne soit trop tard pour la population et pour la nature environnante ! Que notre confiance dans nos institutions soit honorée de votre réponse positive au souci que vous avez de notre bien être !
Merci de votre nouvelle analyse de ce dossier.
Cordialement, « 

 Lettre 5

 » Guitrancourt , le 6 octobre 2014

Objet : consultation du PIG / Projet CALCIA

  • Nous avons pris connaissance des différents éléments communiqués par la Préfecture, par voie de presse, par les associations, ainsi que les analyses et commentaires disponibles au sujet du projet CALCIA.
  • Nous exprimons par la présente notre opposition à ce projet dont l’intérêt unique est d’enrichir une multinationale au détriment de nous, habitants du Parc Régional du Vexin.
  • Nous considérons que les règles de respect de l’environnement sont bafouées et que notre intérêt, ceux de nos enfants et surtout de l’avenir de notre région sont violés.
  • Nous considérons que CALCIA et l’Etat bafouent la Charte de PNR. Celle-ci mentionne que la zone spéciale spécifie que les sites d’intérêt écologique dont font partie les parties boisées, « n’ont pas vocation à être exploités. »
  • Nous considérons que nos droits sont violés puisque la valeur de cette Charte est nulle face à un tel projet.
  • Nous considérons ne pas avoir été consultés ni échanger de façon constructive avec les différents partenaires de ce projet. En résumé ; ce projet passe en force et sans faire de bruit !
  • Nous considérons que CALCIA n’est pas en capacité de démontrer ses compétences en matière de prévention des risques écologiques et sanitaires.
  • Nous considérons que la zone dans laquelle nous vivons est déjà très sérieusement impactée par les carrières, la zone d’enfouissement, les usines et la zone SEVESO ; la stérilisation des terres et forêts protégés est un crime !
  • Nous considérons que la piste est illégale puisque hors de la zone 109 et traversant la forêt la détruisant totalement.
  • Nous considérons que cette piste empêchera définitivement le passage d’animaux et détruira à jamais une biodiversité locale riche, rare et tellement vantée par le PNR et nos élus !
  • Nous considérons que le PNR n’a pas été associé aux études préalables menées par CALCIA.
  • Nous considérons que la nappe phréatique se situant à 7 mètres du fond de l’exploitation est en danger et qu’une pollution de la vallée est tout à fait envisageable. Certes Guitrancourt a protégé son eau ; faut-il par conséquent se replier sur notre petit village, pensant que tout danger est écarté ?
  • Nous considérons que l’utilisation de l’eau par CALCIA aura une incidence sur l’environnement : comment sera pris en compte le rejet des eaux polluées ?
  • Nous considérons que les poussières et particules fines émises vont polluer l’air bien au-delà de la zone d’exploitation. Les risques sanitaires sur le moyen et long terme sont majeurs. Prétendre le contraire est non seulement un mensonge mais un abus de confiance et une manipulation de la population !
  • Nous considérons que les habitations proches de la zone d’exploitation vont subir des nuisances in- soutenables : fissures – cela c’est déjà produit à Issou -, fragilisation des maisons, projections de pierres, bruits, tremblements, proximité des particules fines, poussières permanentes dans les habitations.
  • Nous considérons qu’aucune mesure de protection réelle n’a été envisagée : barrières de protection, indemnités aux riverains afin de renforcer l’isolation de leur habitation.
  • Nous considérons que la valeur des habitations de toute notre région va être sérieusement dévaluée ; aucune indemnisation n’est prévue.
  • Nous considérons qu’aucune redevance ne sera versée aux quatre communes au titre de la taxe professionnelle.
  • Nous considérons que CALCIA ne créera aucun emploi conséquent puisqu’une cimenterie moderne exige peu de main d’œuvre.
  • Nous considérons qu’à l’heure des considérations écologiques tellement chantées par notre gouver- nement depuis de nombreuses années – consommation d’énergie, accès aux énergies renouvelables, recours à des matériaux basse consommation –, l’exploitation de la carrière à cette échelle aura un impact majeur en CO2.
  • Nous considérons que l’implantation d’un centre d’enfouissement des déchets n’est pas écartée.
  • Nous nous opposons fermement au PIG, à la « piste » et au projet CALCIA dans sa globalité.
  • Nous sommes en danger et ce projet est une catastrophe.
  • Nous vous considérerons, vous et l’Etat comme responsable des problèmes potentiels de santé liés à ce projet (allergies/Asthme) pour nous et nos enfants ainsi que la dévaluation des prix de nos maisons. Nous nous engageons à nous battre en nous ralliant aux associations en lutte contre ce projet et mettre tout en œuvre afin de le contrer.

Nous vous prions de croire, Monsieur le Préfet, en l’expression de notre parfait considération. "

 Lettre 6

Bonjour,

Ce projet nous inquiète et nous ne comprenons pas en quoi il peut être qualifié d’intérêt général.
Où est l’intérêt quand le bruit permanent, les poussières et la pollution aux particules fines vont nuire à la vie quotidienne de la centaine d’enfants qui fréquentent l’école et la crèche de Brueil en Vexin ?
Tout cela va apporter des maladies respiratoires, de l’asthme et sûrement une atmosphère impropre à l’éducation de jeunes enfants. Mais on leur expliquera que c’est dans l’intérêt général quand ils tousseront trop.

Nous nous opposons au PIG, à la piste et au projet de CALCIA dans sa globalité. "

Nous ajouterons que Brueil-en-Vexin se situe effectivement sous les vents dominants par rapport à la zone convoitée... Mais de ces études, nulle trace encore de la part de CALCIA !

 Lettre 7

Nous habitons Fontenay Saint-Père depuis 40 ans, où nous sommes propriétaires.
Nous sommes contre le projet des carrières qui va denaturer le paysage , polluer les nappes phréatiques et l’air environnant.
Sans compter les nuisances sonores dues aux explosions de mines et le bruit des engins et des camions .
Sans compter la dévaluations de nos biens, et la perte de notre tranquillité.
De plus, que laisserons nous a nos enfants et petits enfants !!!!!!

Ps : Nous avons déjà connu cela dans les années 1970

 Lettre 8

Monsieur le Préfet,

Nous avons pris connaissance des différents éléments communiqués par la Préfecture, par voie de presse, par les associations, ainsi que les analyses et commentaires disponibles au sujet du projet CALCIA.
Nous exprimons par la présente notre opposition à ce projet dont l’intérêt unique est d’enrichir une multinationale au détriment de nous, habitants du Parc Régional du Vexin.
Nous considérons que les règles de respect de l’environnement sont bafouées et que notre intérêt, ceux de nos enfants et surtout de l’avenir de notre région sont violés.
Nous considérons que CALCIA et l’Etat bafouent la Charte de PNR. Celle-ci mentionne que la zone spéciale spécifie que les sites d’intérêt écologique dont font partie les parties boisées, « n’ont pas vocation à être exploités. »
Nous considérons que nos droits sont violés puisque la valeur de cette Charte est nulle face à un tel projet.
Nous considérons ne pas avoir été consultés ni avoir échangé de façon constructive avec les différents partenaires de ce projet. En résumé, ce projet passe en force et sans faire de bruit !
Nous considérons que CALCIA n’est pas en capacité de démontrer ses compétences en matière de prévention des risques écologiques et sanitaires.
Nous considérons que la zone dans laquelle nous vivons est déjà très sérieusement impactée par les carrières, la zone d’enfouissement, les usines et la zone SEVESO ; la stérilisation des terres et forêts protégées est un crime !
Nous considérons que la piste est illégale puisque hors de la zone 109 et traversant la forêt en la détruisant totalement.
Nous considérons que cette piste empêchera définitivement le passage d’animaux et détruira à jamais une biodiversité locale riche, rare et tellement vantée par le PNR et nos élus !
Nous considérons que le PNR n’a pas été associé aux études préalables menées par CALCIA.
Nous considérons que la nappe phréatique, se situant à 7 mètres du fond de l’exploitation, est en danger et qu’une pollution de la vallée est tout à fait envisageable.
Nous considérons que l’utilisation de l’eau par CALCIA aura une incidence sur l’environnement : comment sera pris en compte le rejet des eaux polluées ?
Nous considérons que les poussières et particules fines émises vont polluer l’air bien au-delà de la zone d’exploitation. Les risques sanitaires sur le moyen et long terme sont majeurs. Prétendre le contraire est non seulement un mensonge mais un abus de confiance et une manipulation de la population !
Nous considérons que les habitations proches de la zone d’exploitation vont subir des nuisances insoutenables : fissures – cela c’est déjà produit à Issou -, fragilisation des maisons, projections de pierres, bruits, tremblements, proximité des particules fines, poussières permanentes dans les habitations.
Nous considérons qu’aucune mesure de protection réelle n’a été envisagée : barrières de protection, indemnités aux riverains afin de renforcer l’isolation de leur habitation.
Nous considérons que la valeur des habitations de toute notre région va être sérieusement dévaluée ; aucune indemnisation n’est prévue.
Nous considérons qu’aucune redevance ne sera versée aux quatre communes au titre de la taxe professionnelle.
Nous considérons que CALCIA ne créera aucun emploi conséquent puisqu’une cimenterie moderne exige peu de main d’œuvre.
Nous considérons qu’à l’heure des considérations écologiques tellement chantées par notre gouvernement depuis de nombreuses années – consommation d’énergie, accès aux énergies renouvelables, recours à des matériaux basse consommation –, l’exploitation de la carrière à cette échelle aura un impact majeur en CO2.
Nous considérons que l’implantation d’un centre d’enfouissement des déchets n’est pas écartée.
Nous nous opposons fermement au PIG, à la « piste » et au projet CALCIA dans sa globalité.
Nous sommes en danger et ce projet est une catastrophe.
Nous vous considérerons, vous et l’Etat comme responsable des problèmes potentiels de santé liés à ce projet (allergies/Asthme) pour nous et nos enfants ainsi que la dévaluation des prix de nos maisons. Nous nous engageons à nous battre en nous ralliant aux associations en lutte contre ce projet et mettre tout en œuvre afin de le contrer.
Nous vous prions de croire, Monsieur le Préfet, en l’expression de notre parfaite considération.

 Lettre 9

Brueil-en-vexin, le 18 Octobre 2014

Monsieur le préfet,

Notre famille vous envoie ce mail sans accusé de réception et sans copie par porteur et nous aimerions l’intituler :

Objet : Projet d’Intérêt Général relatif à la conservation du vexin et de notre cadre de vie.

En ma qualité de citoyen du Vexin Français dûment habilité, puisque je suis père de famille, votant, vivant en France, déclarant fiscalement en France, imposable et plus particulièrement à Brueil-en-vexin, j’ai l’honneur de vous faire part de la décision de notre famille concernant votre avis d’enquête publique que vous avez affiché dans notre campagne à la demande de la société Ciments Calcia. A la simple demande de Calcia...

Notre Projet d’Intérêt Général est très simple et très vrai puisque nous allons reprendre la demande de la société de Ciments Calcia ( filiale d’ITALCEMENTI, Italie) par l’absurde.

Notre maison : cet investissement stratégique pour notre famille confirme son ancrage dans le Vexin et sera réalisé sur un prêt de notre banque sur une durée de 30 ans. Le montant global des investissements nécessaires à la réalisation de notre projet est d’environ 300 000 euros. Il est à noter que ce montant couvrira les investissements nécessaires à l’achat de notre maison mais également à sa rénovation pour autant que nous puissions en jouir en toute tranquillité et dans un cadre Vexinois ( vous savez, les champs, le chant des oiseaux, l’agriculture, les belles couleurs procurées par les quatres saisons, l’histoire des vieilles maisons en pierre, l’authenticité...).

A cet effet, j’aimerais pouvoir vous solliciter pour le compte des 1184 logements des 4 communes impactées, d’engager une procédure de Projet d’Intérêt Général en application de l’article L 121-9 du Code de l’Urbanisme afin de permettre la conservation du vexin et de notre cadre de vie.

Après tout, il s’agit bien là de projets de protection des espaces naturels, agricoles et forestiers ou des espaces soumis à des risques comme l’indique l’article L 113-4 et qu’il peut être destiné à la protection du patrimoine naturel ou culturel, à la prévention des risques, à la mise en valeur des ressources naturelles, à l’aménagement agricole et rural ou à la préservation ou à la remise en bon état des continuités écologiques comme le dit l’article L121-9 tout comme il peut être à la réalisation d’une opération d’aménagement ou d’équipement comme le demande Calcia.

J’arrête l’absurde pour vous fournir des chiffres et quelques faits :

  • La protection du patrimoine culturel : Savez vous que les 4 communes ne comptent pas moins de 30 monuments inscrits au patrimoine historique ? Des parcs, des châteaux, des allées, des logis. Un exemple, si le projet du cimentier est accepté, vous aurez l’avantage de pouvoir visiter la Fontaine Saint Gaucher à Brueil-en-Vexin (depuis la Chartre) ET également voir un magnifique trou de 80 hectares à partir de ce même emplacement. N’est-ce pas un beau projet ? Qu’en sera t’il du tourisme ?
  • Ne parlons pas archéologie au niveau du domaine du prieuré Saint Laurent datant du XI eme siècle. Ne parlons pas non plus des 10 000 obus tirés par nos alliés en août 1944 sur cette zone 109 ( qui d’ailleurs représente un risque pyrotechnique ).
  • En page 6 du dossier de présentation, on fait référence au document de planification ( SDRIF, schéma départemental des carrières) que nous pouvons trouver sur le web en référence SDC78_8_juin_2000_cle2c48db.pdf . Parlons en ! Votre PIG coupe une ZNIEFF de type 1 : c’est tout de même dommage puisque c’est le plus haut niveau de protection (contrairement au type 2) référence ZNIEFF 1 N°78296001 et qu’il fait également partie d’une ZNIEFF 2 n°95543021. Le SDAGE du Bassin Seine-Normandie définit 3 types de zones dont une à fortes contraintes environnementales, au sein de laquelle l’ouverture de nouvelles carrières de granulats alluvionnaires n’est en principe pas compatible comme les ZNIEFF de type 1 (dans des terrains soumis à des contraintes « Eau »). Si dans la zone 1, il existe en plus une ou plusieurs contraintes de catégorie 2, l’exploitant devra en outre fournir les études relatives aux contraintes de catégorie 2.
    AVEZ VOUS REÇU, Monsieur le Préfet, ces études pour couper cette ZNIEFF de type 1 et 2 ?
  • L’eau : Vous le savez, nous devons préserver l’eau. De plus, sans eau, nous ne pourrons plus faire de béton puisqu’il est composé de ciment et d’eau ! c’est tout de même gênant. Je ne parle pas d’eau potable car c’est une évidence que les conséquences seront désastreuses pour les étangs de la ferme du Haubert et la Montcient. Ne parlons pas non plus de ces moines qui construisirent un prieuré là où, vous en aurez sûrement la preuve le 20 octobre, il n’y a pas de source d’eau. C’est bien connu, Véolia existait déjà au XIème siècle pour acheminer l’eau potable !
  • D’ailleurs, savez vous qui à travaillé pour le Schéma départemental des carrières - Yvelines ? Plusieurs Comités de Pilotage et des Groupe de Travail ont été crées et nous retrouvons CALCIA dans le groupe suivant :
    Groupe de Travail 7, détermination des zones devant être protégées compte tenu de la qualité et de la fragilité de leur environnement, n’y voyons là aucun conflit d’intérêt et encore moins pour l’intérêt général ! ( référence SDC78_8_juin_2000_cle2c48db.pdf). Avouez quand même, que tout ça fait un peu désordre.
  • L’étude du paysage ENCEM conclu que l’impact visuel éloigné ne sera pas épargné, même avec les caches misères. Que c’est dommage !

Et après tout, qui sont les concernés ? Nos enfants n’est-ce pas ? Nous ne manquerons de leur donner la parole à travers des dessins, des vidéos, des écrits, des extraits sonores avec un balayage tout azimut sur les réseaux sociaux afin que leurs droits soient également respectés au nom du projet d’intérêt général de conserver leur cadre authentique qu’est le vexin Français. Leur puissance de communication à l’approche des élections départementales de mars 2015 puis des élections régionales fin 2015 nous promettra de belles surprises.

Pour finir, et d’après l’entreprise Calcia (courrier de Mantes du 16 octobre 2014), leur cahier des charges leur interdit l’enfouissement des dechets dangereux dans leur trou. A priori, ils peuvent être éventuellement revendu à une entreprise qui y mettra des déchets dangereux à leur place, n’est-ce pas ? ( citation : « Et si rien n’interdit de racheter des terrains après l’exploitation de Calcia, l’entreprise n’a plus rien à voir... »). Je suppose que comme toute entreprise, ils ont souscrit une assurance du type “caution” pour que leur trou puisse être réhabilité suivant le cahier des charges Calcia afin de pouvoir respecter leurs engagements ( et celà même si Calcia venait à faire faillite, c’est la loi ! ) . Maintenant, pensez vous que la revente n’est-ce pas une belle tromperie ?

C’est un peu comme le vote par procuration ! imaginez que l’on donne 1000 procurations de votes, que les gens me font confiance, et que je change leurs votes ! N’est-ce pas beau… les 1000 personnes m’auront fait confiance et ne comprendront pas ce qu’il se passe au moment du dépouillement. De quoi pourrai-je me faire traiter ? de menteur, de malhonnête ou de cimentier, ou des 3 à la fois ?

Toute ma famille se joint à moi pour vous donner le courage nécessaire à la lecture de nos messages et d’appliquer cette logique élémentaire d’abandonner le PIG Calcia et tout autre négociation qui pourrait venir briser la l’authenticité du Vexin Français. Il est évident qu’un concasseur dans notre ville serait grotesque et impensable.

Vous l’avez compris, nous nous opposons au Projet d’Intérêt Général demandé par la société de ciments CALCIA ( qu’il vous a été demandé rien qu’à vous et par simple lettre recommandée avec AR et copie par porteur ), à la piste et au projet d’extension des carrières sur la zone 109."

 Lettre 10

Jambville, le 18 octobre 2014, 23h14

Objet : Opposition à la demande de P.I.G déposée par les Ciments calcia

Monsieur le Préfet,

Vous avez pris un arrêté (n° 2014231-0003) le 19 août 2014 pour répondre à une demande de qualification en « projet d’intérêt général » (P.I.G) du projet d’exploitation de carrières des ciments Calcia sur la commune de Brueil en Vexin.
Quelle est la légitimité et la validité de cet arrêté ?
Selon les articles L121-9 et R121-3 du code de l’urbanisme, peut être qualifié par l’autorité administrative tout projet d’ouvrage, de travaux ou de protection...
En quoi le projet d’EXPLOITATION (ce sont les termes de l’arrêté) est-il un projet d’ouvrage,de travaux ou de protection... ?
Aucune référence n’est faite au Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) de l’Ile de France- Arrêté n° 2013294-0001 du 21/10/2013- concernant la piste envisagée pour relier la carrière de Guitrancourt à la future carrière de Brueil en vexin, piste qui constituerait une coupure totale de la continuité écologique de l’ensemble de buttes inscrite au SRCE.
Par ailleurs la charte du Parc Naturel Régional du Vexin qui mentionne la zone spéciale 109 spécifie que les sites d’intérêt écologique dont font partie les buttes boisées n’ont pas vocation à être exploités.
Enfin, dans la décision du Conseil d’Etat du 28/05/2003, il est dit « …/... qu’il - l’Etat – lui appartiendra également, le cas échéant, de rejeter des demandes de permis qui pourraient avoir un impact sur les zones les plus sensibles du parc, telles que les zones forestières, la zone d’intérêt paysager majeur ou encore la zone située à proximité de points de captage des eaux ; …/... ».

En conséquence ce P.I.G, qui se situe pour partie en dehors de la Zone 109, n’a pas lieu d’être.

JE ME PRONONCE DONC CONTRE CE PIG .

JE ME PRONONCE AUSSI CONTRE L’EXTENSION DES CARRIERES Y COMPRIS DANS LA ZONE 109

Au delà de l’aspect juridique ou réglementaire mes oppositions sont justifiées par un souci d’intérêt général vis à vis de la génération actuelle et des générations futures, du principe de précaution face au risque de pollution des nappes phréatiques et contre la cupidité des multinationales et de leurs actionnaires camouflée plus ou moins grossièrement derrière des hommes politiques et leurs projets démentiels tel que le Grand Paris.

Au regard de l’Histoire, j’ajouterai ceci : on ne pourrait que plaindre les personnels administratifs qui seraient obligés d’appliquer des décisions rétrogrades et ridicules allant à l’encontre de LA VIE par la destruction et la pollution de l’environnement alors qu’il y a souvent des alternatives moins agressives et plus sobres au lieu du gâchis délirant causé essentiellement pour le profit d’un capitalisme corrupteur et mortifère.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Préfet, l’expression des mes salutations citoyennes