Flins : la F1 enterrée ?
Article mis en ligne le 27 novembre 2009
dernière modification le 4 octobre 2014

L’opposition menée par le collectif Flins sans F1 et des centaines, voire des milliers, de citoyens de la vallée de Seine, a-t-elle eu raison du circuit de Formule 1 prévu entre Les Mureaux et Flins-sur-Seine ? Nicolas Sarkozy serait finalement contre l’implantation d’un circuit de Formule 1 dans les Yvelines. Alors qu’opposants et partisans du circuit attendent depuis fin 2008 une réponse du président de la République, celui-ci va-t-il enfin prendre position ? L’approche des élections régionales et les résultats des élections partielles des Yvelines amènent peut-être le chef de l’État à vouloir définitivement enterrer ce projet que jugé anti-écologique. Car les élections partielles ont donné un net avantage aux candidats écologistes. La candidate verte de la 10e circonscription (Rambouillet), Annie Poursinoff, a dominé le PS au premier tour de plus de 7 points, finissant au second à 5 voix derrière le candidat UMP. Dans la 12e circonscription (Poissy), Alain Lipietz était derrière les socialistes, mais avec 15 % (22 % au PS). L’UMP surveille attentivement ces résultats, surtout à Rambouillet, circonscription très à droite où la candidate (Verts) est une opposante depuis le premier jour au circuit F1. À Poissy, l’UMP a tout fait pour ne pas se retrouver face aux Verts au second tour, préférant un plus traditionnel duel avec le PS. Même si Nicolas Sarkozy n’a pas encore donné d’opinion officielle, il prendrait donc à revers la position du conseil général, pourtant UMP. Peut-être que son exconseillère et secrétaire d’État chargé de l’Écologie, Chantal Jouanno, qui a récemment réitéré son opposition au projet, a réussi à le convaincre. Valérie Pécresse, candidate à la présidence de l’Île-de-France, a elle aussi dit son opposition au circuit, tout comme Jean- Paul Huchon, président (PS) du conseil régional d’Île-de- France. Est-ce, après tant de remous, la fin du projet voulu par l’ex-président du département (condamné à l’inéligibilité pour corruption passive) Pierre Bédier ?

Thibault de Fleury.