Circuit Paul-Ricard
Article mis en ligne le 16 juillet 2009
dernière modification le 4 octobre 2014

US F1 avant la F1 ?

Entre deux discussions concernant l’implantation de l’écurie américaine US F1 ou le retour du Grand Prix de France dans le Var, Gérard Neveu (à gauche) a scellé jeudi dernier avec Raphaël de Chaunac le lancement des stages GT organisés conjointement par le circuit Paul-Ricard et le groupe Oreca.
Derrière les murs du circuit Paul-Ricard, c’est comme dans les rayons du fameux grand magasin parisien. A chaque instant, il se passe quelque chose !

Ainsi, voilà une douzaine de jours, pendant que le petit monde de l’endurance avait les yeux braqués sur les 24 Heures du Mans, le premier prototype 100 % électrique (châssis court, type LMP2) a effectué sur le tracé varois un baptême de piste prometteur, paraît-il. Quel constructeur ? Quelle écurie ? Quel pilote ? Tout cela est top secret, pour l’instant...

Un projet sérieux

Les négociations avec la future équipe américaine de Formule 1, US F1, en revanche, ne le sont plus depuis que Peter Windsor, l’un des deux initiateurs de ce projet, a révélé son intention d’établir un camp de base européen sur le plateau du Castellet.

« Ils nous ont en effet contactés en début d’année », confirme Gérard Neveu, le patron du HTTT. « Et puis ils sont venus et ont tout visité, circuit, hôtel et aérodrome, courant mai, entre les Grands Prix d’Espagne et de Monaco. On les a revus quelques jours plus tard, en Principauté. Leur projet, très structuré, ne laisse aucune place au doute. C’est du sérieux ! »

Officiellement inscrite au championnat 2010, US F1 (bientôt rebaptisée US GPE, US Grand Prix Engineering, à la demande de Bernie Ecclestone, qui possède la marque déposée F1) est basée à Charlotte, en Caroline du Nord. Si l’accord est conclu, elle s’installerait son antenne européenne dans le bâtiment autrefois occupé par Renault Sport (jusqu’à la fermeture de l’ancien circuit) et Toyota (de 2001 à 2006).

« Deux épreuves sur trois se déroulant sur le Vieux Continent, ils ont besoin d’une telle structure », ajoute Neveu, tout en précisant : « Pendant la saison, ils ne pourraient effectuer ici que les roulages de contrôle d’avant course, puisque les tests de développement sont interdits ».

Grand Prix de France : ça avance...

Suite et fin des discussions durant les semaines à venir. « Je pense que notre site ne les laisse pas insensibles, loin de là. On en saura plus à la fin de l’été. Et en cas d’accord, l’installation aura lieu cet hiver au plus tard ».

Quant au dossier du retour du Grand Prix de France, il continue à faire son chemin. « Mon téléphone sonne souvent à ce sujet », conclut le patron qui observe d’un oeil attentif les vagues écologistes de plus en plus virulentes suscitées par les dossiers de circuits parisiens. « Chez nous, le support existe. On avance pas à pas. Reste encore à savoir s’il y a une vraie volonté politique et comment financer les aménagements et l’organisation ».

Gil Léon