Retour de la F1 à Montréal ?
Article mis en ligne le 4 juillet 2009
dernière modification le 4 octobre 2014

Montréal s’équipe pour accueillir de nouveau la Formule 1. L’administration Tremblay a autorisé cette semaine l’achat de plateformes, d’écrans géants, de barrières, bref de tout le nécessaire pour tenir une course, au cas où elle parvient à s’entendre avec Bernie Ecclestone pour le retour du Grand Prix du Canada.

La Ville investira 1,5 million pour acheter l’équipement qui appartenait à la société Groupe Motorisé International (GMI), propriété de l’homme d’affaires Normand Legault. La transaction survient après six mois de pourparlers avec l’entreprise. Le matériel sera confié à la Société du parc Jean-Drapeau, qui administre le circuit Gilles-Villeneuve.

« Au parc Jean-Drapeau, comme on a la seule piste homologuée par la FIA (Fédération internationale automobile) au Canada, il faut qu’on soit capables d’accueillir un Grand Prix, explique la porte-parole de la Société, Nathalie Lessard. Si l’on ne faisait pas cette acquisition d’équipement, nous n’aurions plus été en mesure de l’accueillir. »

Les autorités municipales croient que l’investissement leur fournira des arguments supplémentaires dans leurs négociations avec Bernie Ecclestone, le responsable de la commercialisation de la F1. Le maire Gérald Tremblay, le ministre des Finances Raymond Bachand et des représentants du gouvernement fédéral tentent depuis décembre de le convaincre de réinscrire Montréal à son calendrier.

« Il ne faut pas interpréter ce geste comme une indication que les négociations vont bien ou vont mal, résume le porte-parole du maire, Martin Tremblay. Mais c’est un signe que la Ville est sérieuse et déterminée à ramener la F1 à Montréal en 2010. »

N’y a-t-il pas un risque à investir 1,5 million sans avoir la certitude que le Grand Prix sera de retour ? « Si l’on veut être sérieux dans nos efforts de ramener le Grand Prix, il faut prendre des risques, mais des risques calculés », rétorque M. Tremblay.

Même si les négociations pour ramener la Formule 1 à Montréal échouent, l’investissement ne sera pas perdu, assure Nathalie Lessard. Le circuit NASCAR louera le circuit - et ses équipements - pour les prochaines années. Et rien n’empêchera le circuit Gilles-Villeneuve d’accueillir d’autres courses automobiles si les autorités n’arrivent pas à s’entendre avec Bernie Ecclestone.

Crise résolue

La crise intestine qui menaçait la Formule 1 semble être en voie de se résorber. La FIA s’est entendue, la semaine dernière, avec les huit écuries qui menaçaient de former une organisation parallèle. Le maire Gérald Tremblay avait affirmé qu’il s’agissait d’une condition sine qua non au retour de la F1 à Montréal. Car il aurait refusé d’accueillir un Grand Prix privé de ses meilleurs coureurs.

« Si Bernie Ecclestone règle son différend, je pense que pour 2010, les chances du retour du Grand Prix à Montréal sont très bonnes », avait-il indiqué, il y a deux semaines.

Selon le dernier scénario envisagé, c’est Ecclestone lui-même qui agirait à titre de promoteur de la course. Les gouvernements lui verseraient une aide financière de 75 millions.