Les Vivants et les Morts
Article mis en ligne le 6 octobre 2010
dernière modification le 7 octobre 2010

Superbe travail, forme, propos, mise en scène, tournage...

à voir absolument.

Pour ceux qui ont manqué le début, un dvd sortira en novembre...

Pourquoi ce titre, les Vivants et les Morts ?

Gérard Mordillat. C’est mon éditeur qui l’a trouvé. Je lui ai demandé ce qui le touchait dans le roman. Il m’a répondu : « Ils sont vivants. Parce que les vivants sont ceux qui ne renoncent pas. »

un film de 8x52mn, chapitré en huit épisodes, est diffusé a partir du 6 octobre sur France 2 :

  • le Mercredi 6 octobre : chapitres 1 / 2 / 3
  • le Mercredi 13 octobre : chapitres 4 / 5 / 6
  • le Mercredi 20 octobre : chapitres 7 et 8
  • Réalisation : Gérard Mordillat
  • Chef opérateur : François Catonné
  • Production : Archipel 33
  • Avec Marie Denarnaud, Robinson Stévenin, Luc Thuillier, Florence Thomassin, Atmen Kelif, Patrice Mille, François Morel, Patrice Valota, Franck de la Personne...

Le thème : Nous sommes les témoins quotidiens d’une guerre qui ne dit pas son nom : quatre cents licenciements ici, cinq cents là, trois mille ailleurs. Le chiffre est froid, sans affect, et donne l’illusion de l’objectivité scientifique. C’est une façon de se débarrasser à bon compte des hommes et des femmes sacrifiés au nom de la rentabilité financière.

En perdant leur emploi, ils ne perdent pas seulement une source de revenus, ils perdent aussi un savoir, une mémoire et plus encore une histoire, leur histoire. L’histoire de ces hommes et de ces femmes est effacée, pire : elle est niée. Métaphoriquement : ils sont morts ; morts sans avoir vécu …

En écrivant « les Vivants et les Morts », Gérard Mordillat a voulu rendre leur histoire à ces hommes et ces femmes. En tournant ce film, il leur a rendu la vie. C’est-à-dire une identité, un visage, un corps, des pensées, des sentiments, des engagements politiques, philosophiques, religieux, une sexualité, des convictions, des révoltes, des doutes, leur dignité, tout ce dont on a voulu les priver.