C I N E – D E B A T « La fin de la pauvreté ? » Jeudi 10 juin
Article mis en ligne le 28 mai 2010
dernière modification le 17 juin 2010

au cinéma Frédéric Dard
20h30
77 rue Paul Doumer
LES MUREAUX

entrée : 5 €

Un film documentaire de Philippe Diaz

Voix de Charles Berling

Avec Susan George, Serge Latouche,
John Perkins, Amartya Sen,
Joseph Stiglitz, Eric Toussaint…

Avec tant de richesses dans le monde, comment peut-on avoir autant de pauvreté ?

La fin de la pauvreté ? retourner au début des temps modernes, au début des temps
coloniaux, pour comprendre quand, mais aussi pourquoi, tout cela a commencé.
N’est-il pas temps de se demander pourquoi aujourd’hui, de crises en crises, le système
dominant permet que 25 % de la population mondiale consomme plus de 85% des ressources
de la planète ?

Venez en débattre

avec Nicolas SERSIRON, vice-président du CADTM France
(Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers Monde)

Le sujet
Plus de 1 milliard de personnes vivent avec
moins de 1 dollar par jour.

2,7 milliards de personnes luttent pour survivre
avec moins de 2 dollars par jour

Avec tant de richesses dans le monde, pourquoi
y a-t-il encore tant de pauvreté ?

S’aventurant au-delà des réponses « populaires »
sur les origines de la pauvreté, ce film se demande
si ses véritables causes ne viennent pas d’une
orchestration des pays riches pour exploiter les
plus pauvres, de l’époque coloniale à aujourd’hui.

Les peuples qui luttent contre la pauvreté
répondent, condamnant le colonialisme et ses
conséquences : appropriation des terres,
exploitation des ressources naturelles, dette,
néolibéralisme, demande permanente de
croissance et mise en place d’un système
économique dans lequel 25% de la population
mondiale utilise 85% des richesses.

Des favelas d’Amérique Latine aux bidonvilles
d’Afrique, des économistes de renom, des
personnalités politiques et des acteurs sociaux
révèlent comment les pays développés pillent la
planète ; un saccage qui menace ses capacités à
soutenir la vie et accroît toujours plus la pauvreté.
Plus de 800 millions de personnes se couchent
avec la faim tous les jours… dont 300 millions
d’enfants.

Toutes les 3 secondes, une personne
meurt de faim, en majorité les enfants de moins de
5 ans (Chiffre des Nations Unies).

Des avis

Juste en sortant d’ « Avatar », entrez dans une
autre salle de cinéma. Et allez voir « La fin de la
pauvreté ? ». Bien sur, ce documentaire passe
dans cent fois moins de salles que le block-buster
de James Cameron. Il est moins distrayant. Il ne
fait pas rêver. Mais il dit la même chose. Il
raconte la même histoire. La seule différence
c’est que celle là est vraie. Le Canard Enchainé

Attention, perle documentaire !

Un film prêt à secouer les mentalités !
A partir d’une question simple - “avec tant de
richesses dans le monde, pourquoi y a-t-il encore
tant de pauvreté ?” -, le cinéaste indépendant
Philippe Diaz signe un réquisitoire percutant
contre le capitalisme.

A la fois didactique et corrosif, le film déploie un
argumentaire solide, essentiellement fondé sur
une collecte rigoureuse de l’information.
Historiens, économistes, professeurs et autres
“tueurs économiques” repentis se succèdent et
font écho aux témoignages de victimes de la
pauvreté.

En seulement trois chapitres - origines,
conséquences et solutions au déséquilibre
économique Nord/Sud - il dresse un
raisonnement aussi original que convaincant.
Selon la thèse de l’économiste Jeffrey David
Sachs, à laquelle le film doit son titre, “le
capitalisme ne peut fonctionner sans pauvreté”.
C’est donc judicieusement que le réalisateur
débute sa diatribe en remontant aux sources de ce
dénuement.

S’il condamne en premier lieu l’esclavagisme et le
colonialisme, responsables de l’asphyxie
économique des pays en développement, il tire à
boulets rouges sur ses acteurs contemporains,
Fonds monétaire international et Banque
mondiale en tête.

Politiquement très incorrect, il déterre les coups
d’Etats géostratégiques et fustige les logiques de
privatisation exacerbées.

Au même titre que ‘We Feed the World’ en 2005,
‘La Fin de la pauvreté ?’ incite par exemple à
repenser les ressources naturelles telles que l’eau
en biens communs et non en produits marchands.
A contre-courant du néolibéralisme actuel,
Philippe Diaz invite chacun à faire marche
arrière, plaidant la décroissance comme seule
issue de secours.

Un documentaire frontal, honnête et lucide, un
puissant contre-pouvoir citoyen.

Laurence Gramard


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