Invité ce matin de Jean-Pierre Elkabbach, François Fillon s’est montré intraitable et extrêmement combatif sur le projet de...futur Grand Prix de France de Formule 1. Le Premier ministre a jugé inimaginable que la France se passe d’un nouveau circuit automobile. Tout est question de priorités (à droite).
François Fillon au Mans en 2006
Nationalisation : Obama lance la Régie Nationale des Usines GM Quand Europe 1 dénonce les ponts du service public Pipolitiques : leurs nuits sont plus belles que nos jours Il lui en aura fallu du temps pour trouver sa place. Faire son trou. Pas évident avec un omni-hyper-président présent sur tous les fronts. Mais ça y est, François Fillon est lancé. Impossible de l’arrêter. Son dada, ce sont les courses automobiles et là dessus, aucun risque que le président vienne lui tailler des croupières. Ce matin, encore au micro de Jean-Pierre Elkabacch, le premier ministre a délimité son territoire : « La formule 1, c’est moi ! ». Certes, Louis XIV avait d’autres ambitions, mais à l’époque, les bolides n’intéressaient personne.
Trêve de plaisanteries, passé quelques généralités d’usage et beaucoup de langue de bois sur la situation économique, les problèmes de violences à l’école, l’ouverture, le PS, François Bayrou et les européennes, François Fillon en est donc venu à l’essentiel.
Laporte, c’est par où ?
« On vous a vu dimanche à Monaco pour le grand Prix de Formule 1, les passionnés de Formule 1 se demandent si un jour, on reverra en France un Grand Prix de France de Formule 1 » a questionné Elkabbach. Combatif comme jamais, à l’aise dans ses baskets, Fillon a embrayé de suite : « Je ne peux pas penser qu’il n’y ait pas en France de Grand Prix de Formule 1 ! C’est la France qui a inventé la compétition automobile. On a deux grands constructeurs automobiles qui ont besoin de cette vitrine pour continuer à se développer donc le gouvernement fera tout pour qu’il y ait le plus vite possible, c’est à dire 2010 ou 2011, un GP de France. On est en train de regarder sur quel circuit. Est-ce qu’il faut en construire un nouveau, c’est probable, ça prendra sans doute un peu de temps. En attendant, il faut que le GP se déroule sur un circuit existant. Nous sommes en train d’y travailler ». Au passage, un nouveau camouflet pour Laporte, l’invisible secrétaire d’Etat aux Sports, qui après avoir perdu la jeunesse, se voit piquer une à une ses prérogatives sportives en fonction des exaltations des uns et des autres. De là à ce que Kouchner, lui prenne le footing du dimanche...
Visiblement passionné par le sujet, Elkabbach, qui officie sur la station qui détient l’exclusivité des droits radio de diffusion du championnat de F1, a relancé le premier ministre de la Formule 1 : « Il y aura donc deux étapes, une provisoire et un nouveau circuit ? ».
« Je pense que ce sera nécessaire, car je ne peux pas penser qu’il n’y ait pas de Grand Prix de Formule 1 avant 2012 » a répliqué le premier ministre.
Fillon a lancé son Grand oeuvre. Nous voilà rassurés.