Une « partie » de la production de la Clio 4 sera assurée à Flins
Article mis en ligne le 17 janvier 2010

NDLR : « une partie de la production de la Clio 4... » Laquelle ?

L’Elysée l’avait convoqué en urgence, le PDG de Renault, Carlos Ghosn, a assuré samedi à Nicolas Sarkozy que la production de la future Clio serait en partie confiée à l’usine de Flins (Yvelines) et non entièrement délocalisée en Turquie comme le craignait le gouvernement. Le président de la République a reçu le patron du constructeur après une semaine de polémique au cours de laquelle plusieurs ministres ont dénoncé le projet prêté à Renault de faire assembler la Clio IV dans son usine turque de Bursa, à partir de 2013. Le constructeur avait jusqu’à présent assuré qu’aucune décision n’avait été prise tout en soulignant qu’une grande partie de sa production était déjà réalisée hors de France.

Selon un communiqué diffusé par l’Elysée après la rencontre, qui a duré un peu plus d’une heure, M. Ghosn s’est engagé à maintenir l’emploi du site de Flins, mais a surtout précisé qu’« une partie de la production de la Clio 4 » y sera assurée. « Carlos Ghosn a indiqué au chef de l’Etat que Renault maintiendra l’emploi et l’activité du site et y continuera la production de véhicules à combustion tout en développant la production de véhicules électriques », indique la présidence. Aucune allusion n’est faite aux projets prêtés au groupe en Turquie, l’Elysée parlant d’une réunion de travail consacrée à « la stratégie industrielle de Renault SA, notamment sur le site de Flins ».

Mercredi, M. Sarkozy avait haussé le ton en lançant devant des parlementaires : « Nous ne mettons pas tant d’argent pour soutenir nos constructeurs pour que la totalité des usines s’en aillent à l’extérieur ». Le communiqué de l’Elysée souligne également que le soutien de l’Etat au projet de Renault de faire de Flins « une grande plate-forme européenne du véhicule » électrique", se traduit par des aides de 100 millions d’euros de prêts bonifiés pour le développement des véhicules et 70 millions d’euros pour l’usine de batteries sur le site.

La Commission européenne s’est inquiétée cette semaine de la pression exercée par le gouvernement français sur Renault, ce à quoi M. Estrosi a répondu que c’était en tant qu’actionnaire, à 15 %, que l’Etat entendait avoir son mot à dire dans la stratégie de l’entreprise.

M. Ghosn avait déclaré début novembre à Flins que l’assemblage des Clio y serait maintenu « jusqu’au moment où la voiture électrique et les batteries prendront complètement le relais ». Renault y entamera en septembre 2011 la fabrication de la berline électrique Zoe, modèle central de sa future gamme de quatre voitures électrique.

Lemonde