par damien Delerin, Nouvelles des Mureaux.
Une salle bien connue du Collectif !
Environ 70 personnes furent présentes, ce soir là, dans la salle des mariages de la Mairie de Mézy. Cette salle est bien connue des membres du « Collectif Flins Sans F1 ». C’est ici même, le 20 décembre 2008, lors d’une conférence de presse, que le « Collectif » s’est constitué. C’est également dans ce lieu, que se sont tenues toutes les réunions plénières, comme l’a rappelé Jean Mallet, maire de Mézy, en faisant l’historique. Il fut le premier à prendre la parole, après une introduction de la présidente de séance Brigitte Albrieux. Il remercia, en premier lieu, toutes les associations, tous les partis politiques, tous les groupes, ainsi que toutes les personnes qui ont donné de leurs temps et de leurs moyens pour permettre ce résultat : « l’abandon du projet et le retour des terres à la SAFER (Société d’aménagement foncier de l’Espace Rural) ».
Les actions menées !
Le bilan des actions menées fut fait par Fabienne Lauret, qui se trouvait, lors de la réunion, à gauche de Jean Mallet. Elle rappela que la première action d’opposition, qui fut faite à l’encontre du projet, fut une manifestation organisée par les Verts à Flins. Puis, elle énuméra toutes celles faites par le « Collectif » ; comme les manifestations entre à Flins et aux Mureaux, à Versailles avec « Sauvons les Yvelines », les nombreuses réunions dans les villes du projet, l’expo/débat et bien d’autres actions de distributions et interventions lors des multiples événements, qui se sont produits dans la vallée de la Seine. Elle parla, également, de la création des comités locaux à l’image du premier d’entre-deux, celui d’Hardricourt, comme à Aubergenville, Epône, Flins et les Mureaux. Elle évoqua les actions juridiques, avec 8 recours gracieux et 4 contentieux qui furent émis par des membres du « Collectif ». Elle revint sur la création de l’association « Flins sans circuit F1 », qui a fini par se détacher du « Collectif » en mai. La création d’une association était envisagé, confirma t-elle, dans le but de mener des actions juridiques plus importantes. Mais l’abandon final montre, que cela aurait été inutile de transformer le « Collectif » en association. Elle revint sur les nombreuses rencontres avec les élus locaux et du gouvernement, seule ou avec les autres collectifs d’opposition. Avant de terminer son discours, elle souligna le fait qu’il n’y a jamais eu de véritable vote au sein des municipalités de Flins et des Mureaux au sujet du projet et expliqua, ensuite, que l’objectif premier du « Collectif » était de donner la parole au peuple contre le « déni de démocratie ». Dans cette logique, le soutien aux autres collectifs, celui du Val d’Oise sans F1 et de Court-circuit Val d’Europe, est maintenu pour continuer à aller contre les projets de circuit en Ile de France. « Pas non plus chez le voisin » a-t-elle déclaré pour illustrer son propos.
Finances et actions à mener !
Pour montrer la transparence des finances du « Collectif » et rebondir sur ceux du Conseil Général, Michel Mallet fit un bilan financier du mouvement. Avant de commencer, il remercia, également, les donateurs membres ou pas qui ont aidés financièrement et matériellement. Les dépenses ne dépassent pas 820€, malgré tous les tracts et les actions menées. Dans sa caisse, il y a encore 950,34€. C’est bien loin de la somme que le Conseil général des Yvelines aurait injecté dans sa campagne promotionnelle du projet de circuit. Selon certains membres du « Collectif », cela monterait à 8 millions d’€. Selon les propos recueillis par les opposants, lors de réunion, auprès du Maire de Montesson et Vice-président du Conseil général des Yvelines, Jean-François Bel, cela monterait à 3 millions d’€.
Il faut dire que les dépenses du Conseil général furent importantes entre le concours d’architectes, les nombreuses réunions, les tracts, les affiches en couleurs, les plaquettes, les études multiples (sur la halte ferroviaire, sur la biodiversité, sur les déplacements de captages d’eau, etc.…), les fouilles préventives, les neuf fonctionnaires mobilisés et la remise en état des terres, comme l’a souligné Freddy Brunel, afin d’introduire une proposition sur le sujet des dépenses : « demander à la chambre régionale des comptes de vérifier les comptes du Conseil général afin de voir comment l’argent des impôts fut utilisé pour financer la promotion du projet de circuit ! » Ceci pourrait bien être l’un des nouveaux objectifs du « Collectif », mais il y en a d’autres. Laurette Fleury est intervenue sur le devenir des terres, qui furent rendues à la SAFER, dont l’avenir, désormais, est d’abriter un projet d’agriculture biologique porteur d’emplois et de formations. Les craintes sur un possible bétonnage du site sont ainsi écartées. Cependant, il faut, selon eux, rester vigilant. La région Ile de France ne compte que 0,8% de terres agricoles « bio ». Cela pourrait être un projet porteur par conséquent.
La présidente de la réunion laissa, ensuite, la parole aux personnes présentes. C’est là qu’une personne du comité d’Hardricourt prit la parole pour offrir au « Collectif » les banderoles et autres panneaux, qui ont décorés depuis un an environ, les maisons de cette commune, montrant l’opposition des habitants au projet. Un panneau fut mis en plein mieux de la salle, pour être symboliquement enterré dans le parquet de la Mairie de Mézy, là où tout a commencé et continuera. La soirée se termina autour d’un banquet composé de plats et de boissons apportés par les membres du « Collectif Flins sans F1 ». Ils ont pu ainsi fêter dans la joie et la bonne humeur leur victoire sur ce projet de circuit.