Lundi 7 décembre 2009 s’ouvrira la conférence de Copenhague. Organisée par la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), elle regroupera les 193 nations membres, plus d’une soixantaine de chefs d’Etat et nombre d’institutions internationales et d’organisations non gouvernementales qui tenteront de trouver un accord et de nouveaux objectifs pour poursuivre les efforts (modestes) engagés en 1997 lors de la création du Protocole de Kyoto. Ratifié par 175 pays (tous sauf les Etats-Unis…), il viendra à expiration en 2012. Les participants auront deux semaines pour s’entendre sur un nouveau chiffre de réduction pour les émissions de gaz à effet de serre, et surtout sur la répartition des efforts entre les pays riches et les pays pauvres.
Le président des Etats-Unis, M. Barack Obama, qui sera de la fête, a annoncé fin novembre, à la surprise générale, des objectifs chiffrés : une réduction de 17 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2020 par rapport au niveau de 2005. Cette annonce a déjà été jugée insuffisante par les mouvements écologistes qui ont demandé aux Etats-Unis de faire plus d’efforts. En réponse, Washington s’est dit prêt à s’engager sur 30 % de réduction en 2025 et 42 % en 2030. Quasi simultanément, Pékin dévoilait ses propres chiffres : une réduction de 40 % à 45 % de son « intensité carbonique » (émissions polluantes par unité de PIB) d’ici 2020 par rapport à 2005, soit un objectif beaucoup plus ambitieux. Par ailleurs, l’Union européenne s’est engagée sur une réduction de 20 % et s’est dit prête à aller jusqu’à 30 %.
Les scientifiques, par la voix du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), estiment qu’une réduction de 25 à 40 % d’ici 2020 par rapport au niveau de 2005 est indispensable pour contenir l’élévation de la température à moins de 2 degrés, chiffre au delà duquel les dérèglements climatiques vont s’aggraver de manière irréversible.
Les responsables onusiens restaient pessimistes jusqu’à l’annonce surprise des objectifs chiffrés des deux plus gros pollueurs de la planète.
Comme pour mieux préparer le public à ce sommet qui promet d’être le plus médiatisé de la planète, nombreuses ont été les sorties de livres et de films promettant le chaos — sinon l’apocalypse —, confirmant ou infirmant la réalité du réchauffement climatique. Puis, le spectaculaire piratage du serveur du prestigieux centre de recherche sur le climat de l’université britannique d’East Anglia, avec la mise à disposition du public d’une sélection de courriels qui prétendaient montrer que les scientifiques manipulaient les données. Tout cela aura fait long feu : quelles que soient les tentatives de désinformation des climato-sceptiques, il est indéniable aujourd’hui que les activités humaines contribuent pour une part non négligeable à l’augmentation des gaz à effet de serre dans l’atmosphère, et de ce fait, entraînent un réchauffement global de la planète.
Ci-dessous, une série de cartes, figures et explications essentielles pour comprendre les enjeux du Sommet.
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