Groupe PS du Conseil Général des Yvelines : Un circuit de Formule 1 ? Non merci...
Article mis en ligne le 4 septembre 2009
dernière modification le 4 septembre 2019

Un circuit de Formule 1 ? Non merci...
Alors que la presse se fait faussement l’écho d’un soutien de l’ensemble de l’opposition au projet de circuit de Formule 1, je souhaite vous faire parvenir les principaux points de mon intervention au nom du groupe socialiste et apparenté lors de la dernière Assemblée plénière du Conseil général des Yvelines, le 25 septembre.
Nous soutenons le projet Vallée de l’automobile, visant à développer nombre d’infrastructures majeures pour la vallée de Seine et à y pérenniser l’emploi.
Néanmoins, sur le projet de Formule 1 en particulier, nous avions émis dès l’annonce du projet, nombre de réserves économiques, sociales et environnementales et demandé plus de détails quant aux imputations sur les finances départementales.
A fortiori dans ce contexte de crise sociale et économique, seuls le maintien et le développement du tissu économique local et des emplois yvelinois ainsi que le respect des deniers départementaux nous intéressent.
Nous demandons depuis près d’un an à l’exécutif de droite, de nous fournir des données détaillées sur les emplois générés par le projet de circuit de formule 1 et le plan de sauvegarde de la vallée de l’automobile. Il n’y a toujours pas de réponse à ce jour…
Nous avons également demandé un bilan d’étape des dépenses engagées par le Conseil général pour le circuit, bilan rendu encore plus nécessaire par les incertitudes du projet énoncées par le gouvernement et le silence du milieu sportif. Nous n’avons toujours pas de réponse mais estimons la dépense à déjà plus de 8 millions d’euros de crédits engagés et à engager.
Ce projet de formule 1 nous apparait d’autant moins indispensable que les finances départementales sont désormais fragilisées par la crise et que nous n’avons pas à cautionner des « chèques en blanc » sur les investissements engagés par le Conseil général. Outre le coût faramineux du projet de circuit de formule 1, le Conseil général doit continuer à assumer les investissements annoncés en matière de logement, de prestations sociales, d’aides aux communes, aux entreprises et aux associations.
Aussi, nous n’acceptons pas que département rogne sur ses compétences règlementaires ainsi que les subventions et les aides aux communes, pour financer un projet trop incertain.
En parallèle, nous appelons de nos vœux l’élaboration d’une nouvelle politique départementale de soutien économique davantage axée sur les PME-TPE.
Plutôt que de se bercer d’illusions sur un projet de circuit trop incertain quant à son financement et ses retombées, redonnons la priorité aux compétences clé du département, redonnons la priorité aux acteurs clé du territoire.

André SYLVESTRE
Président du groupe