Ma visite à la carrière, en car, vendredi 10 octobre, journée portes ouvertes de Calcia, par Dominique.
Départ de l’usine de Gargenville en car aux vitres fumées. Premier arrêt à Guitrancourt.
À aucun moment on ne verra le village, la route l’évite très bien...
Une porte dans le grillage qui longe la haie.
Voie recouverte d’agrégats propres, sur une dizaine de mètres, un barnum, vue sur la carrière, odeur venue du centre d’enfouissement- oui, il y a un centre d’enfouissement... qu’on ne verra jamais, lui non plus...
Pas plus que le concasseur. Mais on nous montre des photos, et on nous explique la technique.
Alors, qu’est ce qu’on a a vu ?
La carrière, énorme, quasi vide. Le front de taille à 30, 40 m de profondeur, un ou deux camions qui, activité rassurante, déplacent de la terre d’ici pour reboucher là, et y’en a encore pour deux ans au moins, a dit le gentil technicien, pour boucher ça, en faire ce beau paysage vallonné arboré. Qu’on n’a pas vraiment vu non plus : c’était pas très beau, franchement, les parties “réhabilitées”... Ils disent qu’ils ont planté du maïs sur de petites parcelles. Ça donne un paysage assez incertain, avec plein de remblais et de lignes de peupliers dont on se demande ce qu’ils cachent. C’est chaotique.
Ca ne sert plus à rien, ce paysage : accès inerdit.
C’est très grand (200ha).
On remonte dans le car, on va voir le site de la future carrière. Chic !
Dans le car, le gentil technicien parle de la piste qui permettra d’exploiter pareil que ce qu’on a vu, sans déplacer le concasseur. Petit coup de frein au carrefour vers St-Laurent : la piste passera par là, et voilà le site, dit le gentil technicien, mais on s’arrête pas, et le car descend, descend.
Qu’est ce qu’ils ont vu, les gens, de la future carrière : qu’elle viendra au milieu des champs, bon d’accord, c’est pas grave.
Pas un mot sur Brueil, le nom n’est pas mentionné, on a déjà tourné sur la route de La Chartre, pas une mention de la présence de maisons, d’habitants, de gens, rien.
À coté de moi, des dames de la région en ont le tournis, elles ne savent plus où elles sont, je leur dis que la carrière viendra à trois cents mètres de ces maisons, là, qu’on n’a pas vues.
On retourne dans la carrière par l’entrée au dessus de Gargenville.
L’odeur, le centre d’enfouissement ?!
C’est pas nous, c’est la CAMY qui gère ( les mains en avant, le gentil technicien, c’est signe de sa bonne foi )
Le concasseur, c’est trop loin pour qu’on le voie. Il est enfoui, très en profondeur.
On ne ralentit pas. On entrevoit le début du tunnel direct de la carrière à l’usine. Entre parenthèses, le tunnel, c’est un petit machin tout modeste, l’emprise doit être de trois mètres de largeur....
Il est très tard, pas le temps d’aller voir l’usine. Certains y vont, pas moi.
Devant l’entrée de Calcia, les opposants ( Arnaud, Benjamin, Guy, Martine, Christophe... ) replient leur petite tente et leurs banderoles qu’on voit bien, mais le car passe vite. On fait comme si on ne les voyait pas...
Y a pas tant de monde qui est venu visiter l’usine et la carrière.... C’était vendredi après-midi.
Rendez vous à la manif demain, 11h, au carrefour du pont de Gargenville les amis. On a plusieurs micros pour ceux qui ont envie de s’exprimer, et on a un mégaphone pour les slogans..."
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