Un spot parodiant Clooney et son Nespresso, pas le bienvenu
Article mis en ligne le 6 septembre 2011
dernière modification le 4 octobre 2014

Du café équitable, ou finis les « What else ». C’est la menace que George Clooney devrait brandir sous le nez de Nestlé, plaide l’ONG Solidar Suisse. Dans un spot parodié de Nespresso, un sosie de l’acteur américain sort d’une boutique de café, évite un piano à queue mais se prend l’enseigne dans l’entre-jambes. Alors qu’il agonise, une voix le raille :

« Sorry George, mais un cueilleur de café exploité ressent la même chose que toi. » (Voir la vidéo)

Pour diffuser leur communiqué, Solidar Suisse sous-traite les relations presse à une entreprise de communication, Aktuell. Cette dernière contacte une agence internationale, Newswire, pour relayer l’information aux médias français. Sauf qu’au dernier moment, explique Alexandre Mariéthoz, porte-parole de l’ONG, on lui oppose un refus :

« L’agence estime que le spot “accuse la multinationale Nestlé de pratiques contraires à l’éthique”. Pour cela et “parce que le nom de
George Clooney est utilisé à des fins négatives”, ils n’ont pas voulu diffuser le communiqué.

On a été sacrément surpris : c’est évident que c’est de
l’humour, on souhaite évidemment qu’il n’arrive rien à l’acteur. »

« Cher George, je te prie de placer Nestlé devant un choix clair »

Entre-temps, la vidéo buzze. Depuis sa mise en ligne dimanche midi, près de 7 500 internautes ont envoyé à l’acteur ce message, via un formulaire :

« Cher George, en tant qu’ambassadeur de bonne volonté de l’ONU, tu t’engages pour un monde plus juste. C’est génial ! Tu es donc certainement gêné par l’inaction de Nestlé contre l’exploitation des cueilleurs et cueilleuses de café. C’est pourquoi je te prie de placer Nestlé devant un choix clair : du café équitable ou plus jamais de publicité pour Nespresso avec George Clooney. »

Par une réaction Facebook, Nespresso a invité ce lundi Solidar Suisse à discuter et présenter ses doléances. L’ONG a pris note. Elle compte bien remettre à « George » les signatures, par courrier ou lors de sa prochaine venue en Europe.