Renault - Les déclarations d’Estrosi inquiètent la CE
Article mis en ligne le 15 janvier 2010
dernière modification le 4 octobre 2014

BRUXELLES, 15 janvier (Reuters) - Les explications que la Commission européenne demande à la France sur Renault ne sont pas liées au dossier Clio 4 mais aux propos de Christian Estrosi sur la production en France des voitures vendues en France, a dit vendredi un porte-parole de l’exécutif communautaire.

"Notre demande de clarification n’est pas liée au cas Turquie mais aux déclarations du ministre (de l’Industrie) sur la nécessité de fabriquer en France les voitures françaises vendues en France, a dit le porte-parole de la commissaire à la Concurrence, Neelie Kroes.

Le gouvernement français tente de dissuader Renault - dont l’Etat français est actionnaire à 15% - d’implanter la production de la future Clio 4 en Turquie où le constructeur produit déjà 180.000 voitures par an.

Neelie Kroes a noté à propos de Christian Estrosi qu’il pourrait y avoir des contradictions avec les engagements « très fermes » pris par son prédécesseur, Luc Chatel, envers la Commission européenne l’année dernière, à savoir que « le soutien financier du gouvernement français à l’industrie automobile n’était pas lié au choix de lieu de production des voitures ». La Commission, a-t-il dit, souhaite « mieux comprendre » la position française et a donc demandé au gouvernement de lui fournir dans les meilleurs délais tous les éléments utiles pour éclaircir l’approche adoptée.

La Turquie n’est pas membre de l’Union européenne et n’appartient donc pas en tant que telle à son marché intérieur mais est en union douanière avec les Vingt-sept depuis le 1er janvier 1996. (Julien Toyer, édité par Gilles Trequesser)