Toyota arrête les frais
Article mis en ligne le 4 novembre 2009
dernière modification le 4 octobre 2014

Comme le laissait entendre la presse japonaise, Toyota a annoncé mercredi son retrait de la F1 avec effet immédiat. Le constructeur a révélé cette décision lors d’une conférence de presse à Tokyo qui a suivi un conseil d’administration, justifiant son départ par la mauvaise situation économique.

Des signes avant-coureurs
Toyota envisage une perte de 5 à 6 milliards d’euros cette année, selon le journal Mainichi, après avoir connu son pire bilan financier en 2009.

Plusieurs signes auguraient d’une telle décision. Le constructeur a annoncé ses premières pertes en mars dernier, certains de ses concurrents, Honda et BMW, ont cessé leurs activités en F1, Toyota a retiré son circuit de Fuji du calendrier et Williams a décidé de ne pas reconduire son contrat de fournisseur de moteurs. Cependant, Toyota avait signé les Accords Concorde cette année, s’engageant ainsi en F1 jusqu’en 2012, et John Howett, le directeur de l’écurie, s’est toujours montré confiant sur la présence de monoplaces japonaises en 2010.

Zéro victoire, trois poles, treize podiums

Toyota a fait ses débuts dans le Championnat en 2002, apparaissant comme un des candidats au titre eu égard à son budget et ses ressources. Huit ans après l’aventure F1 s’est soldée par un échec. L’écurie japonaise, l’une des plus riches, n’a pas remporté une seule course ! Elle n’a décroché que trois poles et n’est montée que treize fois sur le podium. Sa meilleure place au classement des constructeurs a été la 4e en 2005. Si cette décision ne fait pas les affaires de Jarno Trulli et de Timo Glock, qui doivent désormais trouver une nouvelle écurie, elle pourrait permettre à Sauber de rester en F1 la saison prochaine.