Trois permis sur des gisements de gaz de schiste abrogés
Article mis en ligne le 3 octobre 2011

Allons-nous peut-être pouvoir « fracturer » quelques bouteilles de champagnes ?...

PARIS (Reuters) - Le gouvernement français va abroger trois permis exclusifs accordés pour l’exploration de gaz de schiste, confirmant ainsi l’interdiction de la très polluante technique de fracturation hydraulique, a annoncé la ministre de l’Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet.

Cette décision concerne les deux permis de l’Entreprise américain Schuepbach, en Ardèche et dans l’Aveyron, et celui de Total à Montélimar. Elle devrait être officialisée mardi lors d’un déplacement de Nicolas Sarkozy dans le Gard.

« Ces trois permis représentent la totalité des permis demandés en France en vue de l’exploration de gisements de gaz de schiste », précise la ministre dans un communiqué.

Pour les 61 autres permis en cours de validité, les détenteurs « n’ont pas prévu de rechercher des gaz et huiles de schiste ou y ont renoncé pour se limiter à des gisements conventionnels. »

« Tous ont pris l’engagement formel de ne pas recourir à la fracturation hydraulique », ajoute le texte.

Total avait annoncé le 12 septembre qu’il souhaitait poursuivre les recherche de gaz de schiste dans le sud-est de la France en s’engageant à ne pas recourir à la méthode dite de « fracturation hydraulique » aujourd’hui interdite.

En revanche, Schuepbach n’a pas renoncé à la fracturation hydraulique, considérée comme la seule technique disponible pour extraire les hydrocarbures piégés dans d’étroites fissures de schiste, rapportait samedi le Figaro.

Les experts ont jugé le rapport du groupe Total conforme à la loi mais cela n’a pas suffi à empêcher la décision d’abroger le permis de Montélimar, ajoutait le quotidien.

Dans le cadre de la loi adoptée en juillet sur l’exploration et l’exploitation des gaz et huiles de schiste, les titulaires de permis avaient jusqu’au 13 septembre pour déclarer s’ils renonçaient ou pas à leurs droits d’exploration et à la technique utilisée.

La France a interdit l’usage de la technique de la fracturation hydraulique, jugée hautement polluante, et les permis sont automatiquement invalidés en cas de demande d’utilisation de cette technique.

Gérard Bon, édité par Yves Clarisse

Source Nouvel Obs