Encore des routes ?
Article mis en ligne le 5 mars 2010
dernière modification le 10 mars 2010

Quand des rumeurs de C13-F13 recommencent...

De très bons dossiers que la Fédération
Nationale des Associations d’Usagers des Transports (FNAUT) a eu l’amabilité de nous transmettre.

La France est déjà parfaitement équipée
en infrastructures routières : son réseau est
même surdimensionné, sa longueur égale
celle des réseaux allemand et britannique [1]
réunis. A l’inverse, elle est sous-équipée en
transports urbains, et son réseau ferré classique
est dégradé sur les itinéraires secondaires,
et saturé dans les zones urbaines.

Le transport collectif (urbain, régional) ne
peut plus répondre à la demande : de nouveaux
investissements sont urgents.

A dépense égale, l’investissement dans
les transports collectifs (infrastructures,
matériel roulant, exploitation) crée deux
fois plus d’emplois, pour la plupart pérennes
et par définition non délocalisables,
que les travaux routiers.

Le Chef de l’Etat l’a souvent affirmé,
“il faut agir maintenant sans perdre de
temps” contre la dépendance pétrolière
et contre la dérive climatique. En 2007, il
avait promis qu’en matière d’infrastructures,
le rattrapage concernerait en priorité
les modes écologiques.

Le choix des infrastructures nouvelles
détermine largement les trafics de demain.
La relance des travaux routiers peut se révéler
d’autant plus perverse que la chute
récente du prix du pétrole a entraîné celle
du prix des carburants.

Enfin bien des projets routiers en attente
ont été élaborés il y a des décennies,
dans un contexte bien différent du contexte
actuel, et ne sont plus d’actualité (par
exemple la mise à 2x2 voies de la RN 88
Lyon-Toulouse).

La relance par la route est donc inutile
et contradictoire avec le Grenelle de l’environnement,
dont elle brouille le message.

Lire les numéros de

Mars 2009

Octobre 2009

A venir mars 2010