Le conseil général supprime ses aides aux centres de loisirs
Article mis en ligne le 21 décembre 2009

NDLR : Après des dépenses de plusieurs millions d’euros pour le projet de circuit F1...

Est-ce le début d’une
longue liste de désengagements
du conseil
général auprès des communes ?

C’est ce qu’a laissé entendre
Alain Schmitz, le
président de l’assemblée départementale,
le 20 novembre
dernier, en séance plénière.

Premier de la série à
entrer dans un processus
«  d’extinction progressive » :
le dispositif d’aide au fonctionnement
des centres vacances
et des centres de loisirs
qui existait depuis 1960.

« Le geste
de solidarité écorné
 »
Le forfait appliqué n’avait
pas bougé depuis 1984 et
s’élevait à 0,61 € par nuitée
pour les centres de vacances
et à 0,46 € par journée
pour les centres de
loisirs.

Une aide minime
mais qui au regard du nombre
d’enfants accueillis représentait
une participation
substantielle pour certaines
communes. « Cela fait 23
000 € en moins pour l’une
des communes de mon canton
 », a souligné le socialiste
François Deligné (maire
de Guyancourt, canton de
Montigny-le-Bretonneux).
L’élu déplore cette suppression
qui vient après celle de
la prime de Noël aux chômeurs
votée par la majorité
UMP il y a deux ans.

« Du coup, ce sont les communes
qui prennent ces aides
aux familles en charge
à 100 %.

Sans cela, elles ne
pourraient pas envoyer leurs
enfants en centre de loisirs.

Vraiment, ça fait mal », a t-
il conclu avant de demander
que cette mesure soit reportée
« de façon à être
discutée au moment du débat
d’orientation budgétaire
et à travers le prisme du social
 ».

« Ce sont les ménages qui
vont pâtir de cette décision.
Au-delà de la somme, c’est
le geste de solidarité du Département
qui est écornée »,
a estimé André Sylvestre (
maire de Magnanvile, canton
de Mantes-la-Ville)

Dans une démarche
constructive, le communiste
Jacques Saint-Amaux (Limay)
a proposé la mise en place
de critères sociaux pour rendre
les communes éligibles :
nombre de ménages non
imposables, pourcentage de
la population de jeunes,
nombre de familles monoparentales.

Il a également rappelé
le rôle social et éducatif
essentiel
que jouaient les
centres de loisirs et de vacances
dans la politique des
communes liée à la jeunesse.
.

« Du nettoyage
dans les dispositifs
 »
Pas question pour Alain
Schmitz de laisser dire que
le conseil général manque de
solidarité. Rappelons que
c’est lui qui a en charge une
large part de l’aide sociale.

Toujours affable, Alain
Schmitz a levé le ton : « Notre
politique contractuelle est
montée en puissance au fil
des décennies. Il nous faudra
faire des choix, prendre
des mesures difficiles. Nous
devons
faire le nettoyage dans
des dispositifs
qui apparaissent
incohérents : Les communes
elles-mêmes ont vocation
à arbitrer », a répondu.

Il a aussi rappelé que la fin
du dispositif serait échelonnée
sur deux ans, le temps
pour les communes de se retourner.
A terme, l’économie pour
le conseil général ne sera pas
totalement négligeable : en
2008, il avait versé 500 485 €
pour les centres de loisirs et
110 439 € pour les centres
de vacances, soit une enveloppe
globale de 610 924 €.

F. C.
source courrier de Mantes du 2/12/2009